UA-159350346-1

« MAISON DE LA RADIO ET DE LA MUSIQUE » : ET C’EST LA NUIT

auditorium de radiofrance

116 Avenue Kennedy , 75016 Paris

Vendredi 15 avril 2022, 20h

Zad Moultaka : Trois Comptines arabes

Richard Rodney Bennett : Dream Songs (extraits)

Thea Musgrave : Black Tambourine (extraits)

Thierry Machuel : Maternidad opus 37 (extrait)

Alfred Schnittke : Golosa prirody (voix de la nature)

John Psathas : Fragment

Kajia Saariaho : Jour d’été (extraits)

Judith Bingham : Et c’est la nuit

Ensemble Links (Trami Nguyen, piano, Lucas Genas, percussions)

Maîtrise de Radio France

Sofi Jeannin, Morgan Jourdain, direction

La nuit n’était pas encore tombée sur Paris qu’à l’Auditorium on assista à une entrée d’une cinquantaine d’enfants, de jeunes adolescents (es) qui sont venus(es) prendre place (leur place), tous, toutes, très concentrés(ées). Pendant tout le concert, ils (elles) se déplacèrent au grès des œuvres avec une fluidité parfaite, comme si la nuit avancée lentement inexorablement, au son des œuvres interprétées. Les lumières changeantes les accompagnaient au cours de leur récital. C’était une nuit calme, sereine, que nous a offert la Maîtrise. Dans le programme toujours très bien écrit et documenté (rédacteur en chef Cristian Wasselin, participation aux textes, François-Gildas Tual, coordination éditoriale Camille Grabowski,), il y a plusieurs réflexions du compositeur Thierry Escaich qui résument bien ce que peut apporter le chant choral. «  … Mais qu’est-ce que cette expérience du chanter ensemble, sinon une manière, choisie, de former une communauté humaine, contre l’individualisme et l’émiettement de notre société ? ». C’est exactement ce que nous ressentions hier soir en ces temps de morosité, de questionnement sur l’avenir de notre pays si divisé et de la planète toujours à feu et à sang. Ces jeunes, loin de tout communautarisme, nous ont, par leur voix, jeunes, claires, précises, et les textes qu’ils ont interprétés montraient que la nuit n’est pas toujours peuplée de cauchemar. La nuit était tombée sur Paris, éclairée par la pleine Lune, tout paraissait calme et le temps suspendu…. Nous étions grâce à la Maîtrise et Sofi Jeannin et aux compositeurs (trices) choisis(es) au chœur de la nuit !

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