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« MAISON DE LA RADIO ET DE LA MUSIQUE  » : FESTIVAL PRÉSENCES 2021 – PASCAL DUSAPIN 2  

RADIO FRANCE

116 Avenue du Président Kennedy

Paris 75016

Festival Présences jusqu’au dimanche 7 février 2021

Le Festival a commencé hier, le 2 février, et quelle curieuse soirée. Nous avons eu la chance avec quelques confrères à pouvoir assister, en gardant les distances, à cette ouverture qui promettait avec la première œuvre Attacca pour 2 trompettes et timbalier d’être joyeuse, étonnante et connaissant le compositeur pas convenue.

Hélas, elle fut d’une tristesse infinie, à la limite mortifère. Est-ce la pandémie ? Le vide de l’auditorium ? Non nous avons vu des concerts dans cette salle vide qui nous ont enthousiasmés. C’est la programmation et le déroulé de la soirée. Le présentateur égrainait les heures comme pour nous faire sentir que le temps était une donnée totalement subjective et qu’il ne passait pas très vite ce soir là dans ce lieu. Il ne savait même plus avec qui il était en le nommant François, autant dire qu’il devait s’ennuyer ferme lui aussi !

Heureusement Buxtehude et l’orgue de Foccroulle apportait un peu de gaité. Non Dusapin n’est pas mort car …il compose encore ! La mauvaise nouvelle c’est que les femmes qu’on tient tant à mettre au-devant de la scène aujourd’hui, pour cause de pandémie, elles ont été mises à la poubelle pour Présences, ahahaha ! Alors donc adieu donc Kaija Saariaho, Betsy Jolas, Sofi Jeannin et les petites filles de la maîtrise…On trouve toujours des prétextes pour les évincer !

Au niveau crépusculaire de cette soirée on a commencé avec une belle création mondiale d’Amy Crankshaw – Crépuscule pour piano – interprétée au piano par Vanessa Wagner, œuvre romantique à souhait où les silences étaient aussi importants que les notes scandées. Quelle merveille d’entendre ce magnifique baryton qu’est Paul Gay dans les extraits de Winterreise de Schubert et O Mensch de Dusapin, pas très gai (sans jeu de mot) ce répertoire non plus.

Un hommage à Paul Mefano, ami et très présent dans la vie de Dusapin a été fait avec une œuvre d’un ennui mortel, Jade !

On ne se penchera pas non plus sur la violoncelliste Sonia Wieder-Atherton ou sur la création de La Vita Sognata  d’après les poèmes d’Antonia Pozzi qui s’est suicidée à 36 ans pour donner un peu de gaîté à cette soirée…- vous vous souvenez du film Call Me By Your Name et le recueil de poèmes… ?-

Oh ! Pour t’avoir rêvée,

Ma chère vie,

Je bénis les jours qui restent

La branche morte de tous les jours qui restent

Qui servent

A te pleurer

Bonjour l’ambiance…

Pour plomber encore plus la soirée des textes ont été dits monocorde par Florence Darel, l’épouse du compositeur. Qu’est-ce que… posait comme question son fils Anton – d’après Disputatio du jeune Prince royal Pepin avec le maître Albinus, dû à la plume d’Alcuin qui fut conseiller en matière d’éducation de l’empereur Charlemagne.

Alors qu’est-ce qu’une soirée vivante avec Pascal Dusapin ?  La prochaine on espère…?

La deuxième soirée de Présences : mercredi 3 février au Studio 104 à 20h 

JEAN BARRAQUÉ
Pièces pour piano (création à Paris)
PASCAL DUSAPIN
Jetzt Genau ! – Concertino pour piano et six instruments
JEAN BARRAQUÉ
La Nostalgie d’Arabella (création mondiale)
PASCAL DUSAPIN
Piano works pour piano
(commande de Radio France – création mondiale)
JEAN-FRÉDÉRIC NEUBURGER piano
ISABELLE DRUET mezzo-soprano
ENSEMBLE CAIRN
GUILLAUME BOURGOGNE direction

 

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