143 rue du Temple Paris 75003
jusqu’au 29 juin puis du 04 au 15 septembre 2023
Lila Rouquet aime les paysages et c’est ce qu’elle avait proposés dernièrement dans sa Galerie avec les magnifiques photos d’Étienne Boissise. Ici ce sont des photos de natures, d’arbres, de jardins, de champs, de villages de Sicile (Cava Carosello, Vendicari, Noto), du sud de l’Italie (Matera), du Finistère (Mardoul), de Grèce (Othonoi), de Venise, d’une fleur ou d’un bouquet.
Banal direz-vous et bien détrompez-vous, car il y a au milieu des arbres, des jardins, des architectures, une forme, des courbes, soit perdues dans le cadre, dans les paysages, soit bien présentes mises en premier plan.
Ce sont celles d’une femme, toujours la même, son visage n’est jamais en gros plan. Elle est souvent nue, de dos, ou en position fœtale, avec la lumière qui vient se poser sur une épaule, sur son corps étendu, hiératique.
Pas de sensualité ambiguë, de poses lascives, cette belle inconnue, s’intègre parfaitement, fait partie du décor, elle est l’essence – Les Sens – même de la photo, de l’exposition Wild Flowers. Ce modèle est en fait la photographe elle-même, l’italienne VERONICA MECCHIA.
Elle se pose là, préservant la nature, s’intégrant dans ces paysages, tantôt comme une Ophélie, tantôt comme une Odalisque, prenant des poses au fil des années, dans le même jardin, l’agave se flétrissant, brouillant ainsi les lignes de force.
Son travail, inspiré de son maître Arno Rafael Minkkinen, est d’une grande originalité, d’une puissance et d’une poésie sans égal.
Oui chez Lila Rouquet c’est toujours le Temple des voyages où l’imaginaire prime. Grazie Mille Veronica !