L’histoire

Séoul, 1993. Un ancien officier est engagé par les services secrets sud-coréens sous le nom de code « Black Venus ». Chargé de collecter des informations sur le programme nucléaire en Corée du Nord, il infiltre un groupe de dignitaires de Pyongyang et réussi progressivement à gagner la confiance du Parti. Opérant dorénavant en autonomie complète au cœur du pays le plus secret et le plus dangereux au monde, l’espion « Black Venus » devient un pion dans les tractations politiques entre les gouvernements des deux Corées. Mais ce qu’il découvre risque de mettre en péril sa mission et ce pourquoi il a tout sacrifié.

L’avis

La fin de la guerre de Corée en 1953 n’a pas mis un terme au conflit. Les deux gouvernements ont seulement signé un armistice et sont donc théoriquement, toujours en guerre. D’où cette tension qui règne encore aujourd’hui. « The Spy Gone North» raconte l’histoire vécue par l’espion « Black Venus » et permet par le point de vue de Yoon Jong-bin de mieux comprendre les enjeux propres à ces deux États formés par le même peuple comme l’était en son temps l’Allemagne avant la chute du mur de Berlin. ! La Corée est un des rares pays au monde où deux systèmes politiques régissent un même peuple. Le film est traité comme un roman d’espionnage de John Le Carré. On n’est loin d’un cinéma à la James Bond, il n’y a pas de scène sensationnelle Ce qui est passionnant dans le film est la tension pour la mise en place de l’opération d’espionnage du Sud au Nord et la complexité de ce combat subtil. Grâce à l’infographie, le réalisme de la reconstitution de Pyongyang est stupéfiant. Comme dans tous les bons films d’espionnages, le jeu des acteurs, tous très connus, les dialogues et la mise en scène, nous plongent dans une aventure émotionnelle où l’on se perd avec délectation. La fin est autant surprenante que l’opération elle-même, la plus éclatante de l’histoire de l’espionnage sud-coréen. Yoon Jong-Bin arrive grâce à son talent à jouer avec nos nerfs. Bienvenue à Black Venus !