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« TRES COURT INTERNATIONAL FILM FESTIVAL » : Les jours les plus longs pour les courts !

Le Festival s’est déroulé du 7 au 16 juin 2019 dans 15 villes en France et près de 65 villes dans le monde. Les films présentés ont pour particularité de ne durer pas plus de 4 minutes et s’affrontent sur trois compétitions et trois sélections thématiques, parmi lesquelles en plus de l’Internationale, la compétition Paroles de Femmes et le Défi 48h une nouvelle catégorie, spécial environnement.

A Paris, au Forum des Images, le Festival s’est terminé par la catégorie « Trash& Glam », extra-ordinaire, avec un très court canadien, histoire d’un étron poursuivie par des mouches dans les rues d’une ville canadienne ! N’y voyons aucune allusion à ce Festival, mais on peut dire qu’il se permet tout et c’est une de ses qualités ! (on peut citer « 427 Type of Wierners », « Touche Dièse », «  Ihanat naiqset rannalla », « 3rd Date », « Attack of the Potato Clock »…

Plus d’une centaines de films ont pu être vus ; ils viennent d’un peu partout – l’Asie fait-elle des courts très courts ? L’Italie est toujours absente ! Avec plus ou moins d’originalité tous les styles sont présents ; les films hispaniques sont souvent les plus inventifs et même s’ils ont eu la faveur du public en terme d’applaudissement, ils n’ont pas trop intéressés cette année la faveur du jury . Le cinéma d’animation français est toujours de grande qualité ( « Une Petite Histoire de Souris » « Meilleur Score », « Heureux Survivant »- on ne peut pas en dire autant pour nos fictions (mis à part la sélection 48heures et le court de Dugowson, « Dinosaure », aussi bon que celui de l’année dernière « Leçon de Chose ») –

Le Jury 2019 était cette année constitué ainsi :

Michel Hazanavicius (président du jury), réalisateur

Alice David, comédienne

Justin Pechberty, producteur

Anne Seibel, cheffe, décoratrice

Mathieu Lamboley, compositeur

Isabelle Motrot, directrice de rédaction du magazine Causette

Estelle Martin, journaliste pour la chaine TV5 Monde

Louis Haeffner, journaliste pour le site le Bonbon

a récompensé :

Grand Prix 

Kvist, The Sporadic Film Collective (Norvège)

Prix de l’Animation 

Enough, Anna Mantzaris (Royaume-Uni)

Prix de l’Originalité 

Retiro, Miguel Dianda (Argentine)

Prix Paroles de Femmes 

Nie Masz Dystansu, Karina Paciorkowska (Pologne)

Prix Canal + 

Broccoli, Iván Sáinz-Pardo (Allemagne)

Un choix consensuel, politiquement correct mais ces films sont tous de bonnes qualités.

La catégorie 48heures sur l’environnement était très attendue. Dans chaque film il devait y avoir,

  • Une phrase à placer : « Nicolas Hulot connais pas »
  • Un personnage à incarner :« Camille Legrand »
  • Un objet à glisser : « verre en plastique du Festival »

22 films ont été sélectionnés sur les 75 présentés

3 prix ont été attribués :

Le prix Imago TV plateforme sur la transition écologique

https://www.imagotv.fr/php/homepage.php

a été attribué à « GAÏA » de Mathilde Evano

une métaphore sur l’agression de Gaïa*, une jeune femme. Dans le public, ce nom n’avait pas beaucoup de résonnance. On était dans le film art et essais, bien franco-français.

* Dans la mythologie grecque, Gaïa est identifiée à la Déesse mère, ancêtre maternelle, déesse première qui engendra les Titans et bien d’autres monstres.

Le prix Upgreen TV première chaîne digitale d’information positive sur le développement durable en continu et en vod

https://www.artdistrict-media.com/upgreentv

a été attribué à « Famille 100% Déchets » de Charlotte Erlyh et Raphaël Daniel. Le film le plus passionnant des 22. On rit beaucoup, il est absurde, avec un humour effroyablement noir. Comme dans les bonnes comédies italiennes il est tragique et si terriblement actuel. A force de manger de la junk-food (la malbouffe), la famille qui le fait consciencieusement, par habitude, contre l’avis des enfants qui apprennent à se nourrir différemment à l’école, cette famille donc, se transforme en des espèces d’êtres en plastique ! Quelle idée originale, quelle bonne réalisation avec peu de moyen et peu de temps ! Le film a fait un tabac auprès du public jeune dans la salle. Il aurait mérité les trois prix et surtout celui du CNC Talent.

Ce dernier prix attribué par le CNC à « Le Potager » a été réalisé par un collectif d’élève en BTS audiovisuel à Boulogne Billancourt et mis en scène par Emmanuel Dupré la Tour, une charge naïve et sympathique sur Monsanto qui a une fin hélas bien peu réaliste. Le circuit court avec Le Potager un gag pas vraiment voulu…

https://www.cnc.fr/professionnels/aides-et-financements/creation-numerique/fonds-daide-aux-createurs-video-sur-internet-cnc-talent_190814

Cette 21ème édition est toujours aussi passionnante et riche en surprises ; une bonne nouvelle, grâce à la ténacité de l’équipe du Très Court – Marc Bati, Perrine Dufourcq….- il paraîtrait que les courts–métrages reviendraient sur les écrans ? Allez au cinéma pour le vérifier et exigez-le !

Pour toutes informations et s’inscrire pour participer à 48h en 2020

https://trescourt.com/

 

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