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« VIVA L’OPÉRA » HAMLET – AMBROISE THOMAS

HAMLET – AMBROISE THOMAS

« Il y a deux espèces de musique, la bonne et la mauvaise. Et puis il y a la musique d’Ambroise Thomas », a dit Emmanuel Chabrier. On peut dire en effet que la musique d’Ambroise Thomas n’est ni bonne ni mauvaise ; légère, facile, mélodieuse, elle était avant tout faite pour plaire au public bourgeois du Second Empire.

Ambroise Thomas est né à Metz le 5 août 1811 et mort à Paris le 12 février 1896. Ses opéras étaient réputés dont Mignon et Hamlet. Il a la cinquantaine passée lorsque son opéra Mignon (1866), sur un livret tiré du roman de Goethe (Wilhelm Meisters Lehrjahre), remporte un succès considérable.

Dès lors, Ambroise Thomas, dont la renommée était jusqu’alors restée relativement restreinte, accède au statut de compositeur majeur. Son opéra suivant, Hamlet (1868), d’après Shakespeare lui apportera une renommée internationale. Il est le premier musicien à recevoir, des mains de Napoléon III, la cravate de commandeur de la Légion d’honneur. L’adaptation, que firent de la célèbre pièce anglaise Jules Barbier et Michel Carré est assez éloignée de l’original, mais elle pouvait paraître fidèle au public de l’époque qui appréciait surtout la fièvre passionnée dont il gratifiait Shakespeare en laissant de côté ses ambiguïtés et ses interrogations existentielles.

En 1887, Thomas présida la commission placée auprès du ministre de la Guerre qui fut chargée d’établir une version officielle de La Marseillaise. La version ainsi arrangée fut jouée dans les cérémonies officielles jusqu’en 1974 !

HAMLET

À la cour d’Elseneur on célèbre le mariage du roi Claudius avec la veuve de son frère, la reine Gertrude. Claudius vient d’hériter du trône de son frère et Hamlet le fils du défunt roi, est troublé par le remariage précipité de sa mère. Le prince aime Ophélie mais l’apparition du spectre de son père, lui apprend que Claudius l’a empoisonné, et l’appelle à son devoir de vengeance. Ophélie s’attriste du soudain changement de Hamlet (« Sa main depuis hier »). Elle confie ses craintes à Gertrude qui prend peur : Hamlet aurait-il découvert que son père a été assassiné ? Au cours d’un festin (« O vin, dissipe la tristesse »), Hamlet invite une troupe de comédiens à jouer une pièce mettant en scène l’assassinat d’un roi. Claudius comprend la portée de l’accusation et quitte l’assemblée. Hamlet l’accuse publiquement du meurtre du roi. Ses gestes désordonnés donnent l’impression qu’il est en proie à la folie. Hamlet médite sur la destinée humaine (« Être ou ne pas être »). Il apprend que Polonius le père d’Ophélie, est complice du meurtre du roi. Quand la jeune fille se présente à Hamlet, il la renvoie sans ménagement, la condamnant au couvent. Puis il affronte violemment Gertrude, qu’il accuse tout en dialoguant avec le Spectre que sa mère ne peut voir. Gertrude pense que son fils est devenu dément. Elle est au désespoir. Ophélie repoussée par Hamlet, erre dans la campagne. Elle a perdu la raison. Elle découvre une fête villageoise à laquelle elle commence par se joindre (« À vos jeux, mes amis »). Puis en se penchant au-dessus d’un fleuve, elle perd pied et se noie. Dans le cimetière d’Elseneur on prépare la tombe d’Ophélie. Hamlet fuyant les assassins qui le poursuivent sur ordre de Claudius, observe ces préparatifs, plongé dans une sombre méditation (« La fatigue alourdit mes pas »). Quand il réalise que c’est sa bien-aimée qu’on porte en terre, il veut la rejoindre dans la mort. Mais le spectre de son père réapparait pour lui rappeler son devoir. Hamlet tue Claudius et surmontant son désespoir, il se fait proclamer roi du Danemark.

 

 

Théâtre du Châtelet, juin 2000 – Chœur et Orchestre National du Capitole de Toulouse, Direction de Michel Plasson, Mise en scène: Nicolas Joël. Thomas Hampson : Hamlet, José van Dam : Claudius, Natalie Dessay : Ophélie, Michelle de Young: Gertrude.Marc Laho: Laerte – Le Spectre du Roi: Marcus Hollop,

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