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« VIVA L’OPÉRA » : LES CONTES D’HOFFMANN – JACQUES OFFENBACH

LES CONTES D’HOFFMANN – JACQUES OFFENBACH

Les Contes d’Hoffmann est un opéra en cinq actes ou un prologue, trois actes et un épilogue, selon la version de Jacques Offenbach, inspiré du conteur Ernst Theodor Amadeus Hoffmann. Le livret est une adaptation que Jules Barbier a tirée de sa pièce qu’il a écrite en 1851 avec Michel Carré. La création, posthume, le 10 février 1881 à l’Opéra Comique de Paris est l’objet de nombreuses suppressions ou ajouts indépendants de la volonté du compositeur. Comme Faust, Carmen, c’est un des opéras français le plus représentés dans le monde.

Jakob Offenbach est né en 1819 dans une famille juive à Cologne qui, à cette époque, faisait partie de la Prusse. Il apprend le violoncelle à neuf ans et devient un excellent musicien. En 1833 le père, Isaac Offenbach, décide que les deux plus talentueux de ses enfants, Julius (18 ans) et Jakob (14 ans), quitteront la scène musicale provinciale de Cologne pour étudier à Paris. Malgré son jeune âge, Cherubini, impressionné par les qualités musicales de Jakob, l’accepte au Conservatoire de Paris. Ses talents de violoncelliste le rendent célèbre, mais c’est la composition qui l’attire. Ce ne sera qu’à partir de 1853 que ses opérettes commenceront à être interprétées. Il en écrira plus de cent d’après ses dires ! Laissés inachevés à la mort du compositeur Les Contes d’Hoffmann ont été complétés par plusieurs musiciens. La partition d’origine a été retrouvée par les musicologues Michael Kay et Jean-Christophe Keck seulement dans les années 1990. Barbier et Carré se sont inspirés de trois histoires de l’écrivain et compositeur romantique allemand Ernst Theodor Amadeus Hoffmann.

Acte I. En Allemagne et en Italie au début du XIXème siècle. Dans la taverne de Maître Luther à Nuremberg le conseiller Lindorf, substitue une lettre de la cantatrice Stella qui donne rendez-vous pour la nuit au poète Hoffmann. Celui-ci habité par le souvenir de la cantatrice dont il est amoureux, noie son chagrin et se met à raconter les trois amours qui ont marqué sa vie.

Acte II (Olympia) : Le physicien Spalanzani,incarnation maléfique, espère tirer fortune de son nouvel automate, la poupée Olympia. Hoffmann la prenant pour un être vivant en tombe amoureux. Il achète à Coppélius savant rival de Spalanzani, une paire de lunettes magiques, des yeux, pour mieux voir Olympia. Réconcilié avec Coppélius, Spalanzani accepte de souscrire un billet à son ordre pour la création des yeux. Les deux compères raillent la passion d’Hoffmann. Fasciné par la chanson d’Olympia Hoffmann l’entraîne dans une valse folle. Coppélius s’aperçoit que Spalanzani l’a payé en monnaie de singe et détruit l’automate. Hoffmann s’effondre de désespoir en découvrant qu’il aimait une poupée.

Acte III (Giulietta) : Giuletta, une courtisane de Venise, chante la douceur de la nuit en compagnie de Nicklausse le valet d’Hoffmann. Dapertutto, seconde incarnation maléfique, est prêt à offrir une pierre précieuse à Giulietta si elle convainc Hoffmann de lui céder son ombre. Hoffmann amoureux de la courtisane, elle n’a aucun mal à obtenir le reflet. Pétrie de douleur le poète tue l’amant de la courtisane qui prend la fuite dans une gondole.

Acte VI (Antonia) : Antonia fille du Conseiller Crespel aime le chant mais souffre d’un mal inconnu qui coûta la vie de sa mère. Crespel redoute qu’Antonia meure de trop chanter comme sa mère. Le conseiller pense qu’Hoffmann, amant de sa fille, est responsable de cette passion pour le chant. Ce dernier apprenant ce mal, s’émeut du trouble physique où l’entraîne leur passion. Le docteur Miracle, le troisième personnage maléfique, veut la perte de la jeune fille et sous prétexte de la guérir, la pousse à chanter toujours plus. Antonia consumée par son chant rend l’âme. Hoffmann est brisé une nouvelle fois.

Épilogue : Hoffmann est ivre dans la taverne lorsqu’il achève le récit de ses histoires. Lindorf peut sans mal rejoindre Stella.

©DR

De nombreux airs sont devenus des tubes tels que Les Oiseaux dans la Charmille, Belle Nuit Ô Nuit d’Amour, Va pour Kleinzack, Elle a fui la tourterelle, O Dieu de Quelle Ivresse…

Gran Teatre Del Liceu, Barcelona – 20 & 23 février 2013 – Hoffmann : Michael Spyres – Olympia : Kathleen Kim – Antonia : Natalie Dessay – Giulietta : Tatiana Pavlovskaya – Lindorf, Coppélius, Docteur Miracle, Dapertutto : Laurent Naouri – La muse, Nicklausse : Michèle Losier – Peter Schlémil/Hermann, : Isaac Galán – Andrès, Cochenille, Frantz, Pitichinaccio : Francisco Vas – Spalanzani : Manel Esteve – Voix de la mère : Salomé Haller – Stella : Susana Cordón – Crespel : Carlos Chausson – Luther : Àlex Sanmartí – Nathanaël : Airam Hernández – Chœur et Orchestre du Gran Teatre Del Liceu, Direction : Stéphane Denève – Mise en scène : Laurent Pelly .

Bonus :

L’incroyable Olympia de Nathalie Dessay dans Les Oiseaux dans la Charmille – Opéra de la Bastille à Paris 2005 – Mise en scène de Robert Carsen – Orchestre et Chœur de l’Opéra de Paris, direction de James Conlon.

Munich 1990 – La Barcarolle avec Montserrat Caballé et Marilyn Horne – L’Orchestre de la Radio de Munich, direction Nicola Recigno.

 

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