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« VIVA L’OPÉRA » : LE ROMANTISME 4 – GIOACCHINO ANTONIO ROSSINI 2

Gioacchino ROSSINI (1792-1868)

 

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Tancredi (1813)

1813, Rossini a tout juste 21 ans. On n’oublie qu’il partage avec Mozart et Schubert d’avoir écrit avant 25 ans des œuvres immortelles ! La différence avec les deux autres c’est qu’il a appris tout par lui-même. Tancredi est son premier opéra sérieux. Cette histoire de chevalerie pleine de pétulance pour le jeune maestro était en total relation avec son temps, avec l’ivresse de l’épopée napoléonienne. Avec ce compositeur qui écrivait de la musique comme il respirait, sans y penser, ses opéras sont sujets à anecdotes. La veille même de la représentation, la Malnotte qui devait chanter un air, capricieuse comme il convenait au prima donna de l’époque, déclara qu’elle n’en voulait pas ! En quinze minutes exactement, sur un coin de table de restaurant, le temps que le cuisinier fasse cuire du riz pour le repas de Rossini, ce dernier composa le fameux aria Di tanti palpiti appelé pour la circonstance l’aria dei risi ! Ecrit sur un livret en italien de Gaetano Rossi d’après la tragédie homonyme de Voltaire, Tancredi a été créé à La Fenice à Venise le 6 février 1813. C’est un opéra qui a eu du succès a de nombreux airs de solistes et des duos d’amour, qui sont devenus célèbres, ils ont été chantés à tous les coins de rue de Venise ! Au point que dans les tribunaux les juges furent obligés d’imposer le silence à l’auditoire qui fredonnait à l’intention des accusés pour le conforter : « Ti riverdro », un air sorte de révolution musicale dans l’opéra italien.

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L’argument : À Syracuse, pendant l’invasion des Sarrasins. Tancrède a été banni de la ville mais Amenaïde l’aime et lui envoie une lettre pour lui demander de revenir déguisé. La lettre ne porte pas le nom de l’expéditeur. Pendant ce temps Argirio, le père d’Amenaïde, donne la main de sa fille à Orbazzano. Tancrède n’a pas reçu la lettre d’Amenaïde mais est cependant revenu déguisé à Syracuse. La lettre d’Amenaïde est interceptée et Orbazzano la jette en prison, pensant qu’elle était destinée au chef sarrasin. Tancrède ne fait plus confiance à Amenaïde.

Cette version de Tancredi date de 2003 au Théâtre Verdi de Trieste sous la direction de Paolo Arrivabeni et la mise en scène est de Massimo Gasparon.Tancredi : Daniela Barcellona, Argirio : Charles Workman, Orbazzano : Nicola Ulivieri, Amenaide : Mariola Cantarero, Isaura : Sonia Zaramella, Roggiero : Daniela Pini –

 

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L’Italiana in Algeria (L’Italienne à Alger) (1813)

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C’est le premier opéra buffa que Rossini écrit après Tancredi sur un livret d’Angelo Anelli. Cet opéra a lui aussi été composé en 1813, le 22 mai et joué à Venise mais au Théâtre san Benedetto. C’est la première comédie de Rossini.

L’histoire se déroule à Alger aux environs de 1810.

Mustafa, bey d’Alger, est las de sa femme Elvira. Il exige de son serviteur Haly qu’il lui apporte une italienne pour la remplacer. Il veut marier Elvira à son esclave italien Lindoro, qui lui est amoureux de l’italienne Isabella. Entretemps, Isabella et Taddeo, un de ses prétendants, se sont embarqués sur un navire pour partir à la recherche de Lindoro, lorsque l’embarcation s’échoue sur la côte algérienne. Haly profite de l’occasion pour exaucer le souhait de son maître en ravissant Isabella. Taddeo parvient à rester à ses côtés en se faisant passer pour son oncle. Pour se débarrasser d’Elvira, le bey promet à Lindoro de le laisser regagner l’Italie une fois qu’il l’aura prise pour épouse. Lindoro et Elvira s’apprêtent à partir, c’est alors qu’Isabella exige de Mustafa qu’ils demeurent à Alger. Mustafa est sous le charme d’Isabella. Cette dernière aime Lindoro, qui lui est resté fidèle. Pour s’attirer les bonnes grâces de l’italienne, le bey introduit son « oncle » Taddeo à la dignité de caimacan ! Isabella promet à Mustafa de l’aimer, s’il devient membre de la société des Pappataci, un pappataci ayant pour devoir de manger, boire et dormir. En remerciement pour cette distinction, Mustafa libère les esclaves italiens. Il doit jurer de se taire et de ne pas prêter attention à ce qui se passe autour de lui lors de la cérémonie, ce à quoi veille Taddeo comme caimacan. Les italiens, parmi lesquels Lindoro et Isabella, profitent de l’occasion pour fuir. Mustafa découvre alors la ruse.

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Chœur et orchestre del Teatro Regio sous la direction d’Alessandro di Marchi, Jean-Pierre Ponnelle Mustafà : Mark S.Doss, Elvira : Maura Maurizio, Zulma : Milena Storti, Haly : Alessandro Svab, Lindoro : Juan Diego Flórez, Luciana: Isabella D’Intino , Taddeo : Alberto Rinaldi :

 

Bonus : Munich, 1990 – Tancredi – Marilyn Horne : « O patria… Di Tanti Palpiti »

 

 

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