Camille SAINT- SAËNS – SAMSON ET DALILA
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2021 fête les cents ans de la mort de CAMILLE SAINT-SAËNS. Alors parlons de lui et surtout de son opéra le plus célèbre : SAMSON ET DALILA « Un jour j’étais en Allemagne, où j’étais allé pour prendre part à des fêtes musicales présidées par Liszt. Comme je partais pour revenir en France, en faisant mes adieux aux maîtres, l’idée me vint de lui parler de ce projet. Terminez votre opéra me dit-il, sans en avoir entendu une note, je le ferai jouer. Il était comme vous le savez, tout puissant à Weimar. Mme Viardot avait alors un regain de voix extraordinaire. Elle avait donné à Weimar des représentations éblouissantes. C’est pour elle que le rôle de Dalila fut écrit ….Enfin le moment était venu de représenter l’ouvrage à Weimar, la traduction était faite, quand la guerre de 1870 vint tout arrêter. Ce ne fut qu’en décembre 1873 que Samson put voir les feux de la rampe, mais sans Mme Viardot, hélas ! Il était trop tard. »
Le succès fut énorme, mais sans lendemain, le succès à Weimar ne représentait rien ! Ce n’est qu’au bout de dix ans que l’ouvrage fut donné en français à Rouen, Paris n’en voulait pas….
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CHARLES CAMILLE SAINT-SAËNS est né le 9 octobre 1835 à Paris et mort le 16 décembre 1921 à Alger était un pianiste, organiste, et compositeur. Il a écrit douze opéras, dont le plus connu est SAMSON ET DALILA (1877), de nombreux oratorios, cinq symphonies cinq concertos pour piano, trois pour violon et deux pour violoncelle, des compositions chorales, un Requiem, un Oratorio de Noël, de la musique de chambre et des pièces pittoresques, dont Le carnaval des animaux (1886). De plus, il occupe une place particulière dans l’histoire du cinéma puisqu’il est, en 1908, le tout premier compositeur de renom à composer une musique spécialement pour un film, L’Assassinat du duc de Guise.
Charles Gounod le décrit ainsi : « Monsieur Saint-Saëns est une des plus étonnantes organisations musicales que je connaisse…Il est doué du sens descriptif à un degré tout à fait rare ; il a une prodigieuse faculté d’assimilation ; il écrirait, à volonté, une œuvre à la Rossini, à la Verdi, à la Schumann, à la Wagner ; il les connait tous à fond, ce qui est le plus sûr moyen de n’en imiter aucun…Il n’est d’aucun parti, d’aucune clique ; il écrit avec ce qu’il sent, ce qu’il sait. Mozart non plus n’a rien réformé ; je ne sache pas qu’il en soit moins au sommet de son art…Il est simplement un musicien de la grande race…il est assurément lui. »
SAMSON ET DALILA est un opéra composé sur un livret de Ferdinand Lemaire. La première (en allemand) a eu lieu au Théâtre de la Cour grand-ducale de Weimar le 2 décembre 1877 sous la direction d’Eduard Lassen.
Fondé sur l’épisode biblique de la séduction de Samson par Dalila c’est le seul opéra de Saint-Saëns actuellement inscrit au répertoire. Les douze autres restent pour la plupart très rarement joués et enregistrés, voire complètement oubliés.
L’intrigue de l’opéra est tirée du Livre des Juges chapitres 13 à 16. Après l’Exode hors d’Égypte, à l’époque de Josué, le peuple d’Israël avait immigré en Palestine. Au mépris du premier commandement, il céda à nouveau au polythéisme et vénéra, outre Yahvé, les dieux cananéens. En guise de châtiment, il tomba sous le joug des Philistins. L’apparition du légendaire Samson marque un tournant. Samson avait été promis à sa mère inféconde par un ange et annoncé comme un libérateur du peuple et un être consacré à Dieu qui n’avait pas le droit de se couper les cheveux. Son adversaire et séductrice Dalila, femme cupide qui agissait pour le compte des princes des Philistins, lui arracha son secret, provoquant ainsi sa chute, Après l’époque de Samson, le peuple d’Israël continua à être en guerre contre les Philistins, qui, selon la Bible, ne furent vaincus que sous le roi David.
Opéra de San Francisco 1981 – Placido Domingo : Samson, Shirley Verrett : Dalila, Wolfgang Brendel : Le Grand Prêtre de Dagon, Arnold Voketaitis : Satrape de Gaza, Kevin Langan: Un vieil Hébreux, Michael Ballam: Un premier Philistin, Stanley Wexler : Deuxième Philistin, Robert Tate : Messager, Orchestre et Chœur de l’Opéra de San Francisco sous la direction de Julius Rudel, mise en scène Nicolas Joël