Un film de Gianni Di Gregorio, avec Stefania Sandrelli, Gianni Di Gregorio, Alfonso Santagata
sortie le 16 août 2023
L’HISTOIRE
Astolfo, professeur à la retraite, doit quitter son appartement romain, expulsé par la propriétaire. Désargenté, il décide de retourner au village de ses ancêtres, pour habiter le palais familial en ruine, vestige d’un patrimoine que chacun tente d’accaparer. Il se lie d’amitié avec le marginal qui squatte depuis des années la demeure, mais aussi avec un cuisinier retraité et un jeune sans emploi. Mais surtout, il rencontre Stefania, une femme de son âge, timide, douce et généreuse. Encouragé par ses amis, Astolfo fait un pas courageux et apprend avec joie qu’il n’est jamais trop tard pour tomber amoureux.
L’AVIS
Après le 15 août son premier film c’est le 16 août que Gianni Di Gregorio nous offre son dernier film avec lui dans le rôle d’ Astolfo – le titre du film en Italie -. On est loin du scénario qu’il avait écrit pour Matteo Garrone, Gomorra (2018). Ici on est dans une comédie douce-amère, tendre et légère, ce genre de comédie qui pourrait être un véritable drame, comme sont la plupart de ce que l’on nomme la comédie à l’italienne. Un départ dramatique, puis un village en montagne, ensoleillé, magnifique, Artena, dans le style Pane, amore e fantasia – on voit un extrait du film de Comencini à la télé – qui rappelle leur jeunesse au couple Gianni / Stefania. Des problèmes Astolfo il en a avec le curé, le maire, qui sont les vrais voyous du village et non ceux qui squattent chez lui. Par petites touches Gianni Di Gregorio fait avancer cette comédie romantique (Stefania lit Orgueil et Préjugés d’Austen) et on s’amuse des petits riens qu’il décrit. C’est cette simplicité qui fait le charme du film et puis il y a la Sandrelli, celle qui nous a fait fantasmer dans Divorce à l’Italienne, Séduite et Abandonnée, La clef, Tendre Voyou, le Conformiste… Qui ne tomberait pas amoureux d’elle malgré son âge ? Elle garde son prénom dans le film ! C’est dire ! Avec Elle, l’amour est toujours à portée de main! C’est cela que nous raconte Gianni Di Gregorio et qu’importe ses tracas quoditiens. On savoure ici l’humour avec des personnages hauts en couleur, décalés. Comme dans Nous nous Sommes tant Aimés, avec encore la Sandrelli, la nostalgie est sous-jacente. La simplicité du scénario et l’humanisme des personnages nous émeuvent – sauf bien sûr ceux qui représentent l’État et l’Église. On se dit qu’en sortant de la projection que La Vita E Bella et qu’on a envie comme eux d’un bon plat de pâtes…Beinh c’est bien ce qu’on a fait après la séance non..Oui mais après la pasta, ils ont eu droit, ces laissés-pour-compte, à un tiramisus !