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« AMBASSADE DE SUISSE À PARIS» : ESTELLE REVAZ  – LAURIANE CORNEILLE

142 rue de Grenelle 75007

mardi 29 novembre 2022, 19h30

Elle, la française, la blonde, dans une robe sexy qu’elle s’est offerte, L ‘Autre, la suissesse, la brune, dans une robe rouge toute aussi seyante, arrivent à 19h30 tapante – on est chez les Suisses – dans un petit salon où une cinquantaine de personnes les attendent avec intérêt.

Lauriane Corneille a remplacé au pied levé la pianiste argentine Anaïs Crestin qui formait le duo avec la violoncelliste Estelle Revaz.  Elles se retrouveront les jours prochains en Allemagne pour le même programme – Inspiration Populaire -. Elles l’avaient enregistré (solo musica SM 390 voir sur le site l’article).

Estelle présenta avec beaucoup d’aisance son duo et les premières pièces qu’elles allaient interpréter : Quatro canciones populares españolas de Manuel de Falla. C’est toujours très différent d’entendre des morceaux sur disque et de les voir interprétés là, si près des artistes. L’énergie et le premier mot qui vient à l’esprit.

Comment avec des mains si petites Estelle Revaz peut apporter cette force pour sortir ces sons magnifiques, puissants et par certains traits tant de douceur, de son instrument presqu’aussi gros qu’elle ! ? La suite du programme nous impressionnera encore plus.  Á peine reprendra-t-elle son souffle qu’elle nous présenta Pohadka de Leos Janacek, un conte à dormir debout mis en musique, plutôt raconté, dans un tchèque musical. Là, même si la difficulté de l’interpréter au violoncelle était évidente, c’est la partition pour piano sous les doigts de Lauriane Corneille qui nous a fasciné. C’est tout le talent de cette jeune pianiste, qui a découvert cette partition assez récemment, qui s’est dévoilé devant nous, à trois mètres du Steinway ! Ce conte nous a envoûté encore plus que dans le cd ! Stücke im Volkston de Robert Schumann avouons le ne nous a pas convaincu, ce n’est pas l’interprétation qui est mis en cause, les artistes adorent jouer Schumann, mais après Janacek, cette composition nous a paru bien tiède. La Sonate op.49 de Ginastera a été peu jouée du fait de l’exclusité de cette œuvre, comme toutes celles pour violoncelle, pour la femme du compositeur ! Décédée, les violoncellistes peuvent enfin les interpréter. Pleine de bruits et de fureurs cette sonate! – les premières mesures nous ont fait penser aux strophes de Dutilleux ? – Revaz et Corneille ont chevauché de concert dans la pampa au galop ! Inutile de dire qu’elles ont enchanté avec ce programme l’assistance ! Estelle Revaz a de nombreux concerts en vue et on apprend beaucoup sur elle sur son site www.estellerevaz.com et dans les nombreuses interviewes qu’elle donne. Nous aurons le plaisir de parler avec elle le mois prochain. Espérons qu’elle aura encore beaucoup de choses à nous offrir. Ce récital était déjà un beau cadeau !

 

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