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« AUDITORIUM DE RADIO FRANCE » : LE PHILHAR – BARBARA HANNIGAN

Auditorium de Radio France le 16 juillet 2020 à 20h

Benjamin Britten : Six Métamorphoses d’après Ovide op. 49 (deux extraits) :

Pan, Narcissus

Olivier Doise, hautbois

Joseph Haydn : Symphonies n°49 en fa mineur, » La Passion »

Benjamin Britten : Les Illuminations op.18

Igor Stravinsky : Concerto pour cordes en ré majeur

Orchestre Philharmonique de Radio France

Ji Yoon Park, violon solo

Barbara Hannigan, direction et chant

L’auditorium masqué était plein pour ce concert, enfin une place sur deux, cause de la covid 19. Le public était ravi d’entendre le Philhar en direct et cela s’est senti à l’arrivée sur scène de l’orchestre par les applaudissements nourris. Ambiance noire, puis Olivier Doise, au fond de la scène, apparaît dans un halo de lumière, comme une star et interprète avec puissance, sérieux, délicatesse, deux des Métamorphoses de Britten. C’était un peu court mais un concert d’une heure demande des coupes. A notre avis on n’aurait pu supprimer le Concerto pour cordes de Stravinsky qui n’est qu’un charmant divertissement et laisser les Métamorphoses en entier…

Puis la lumière s’est faite sur l’orchestre déjà en place avec deux cors et hautbois bien éloignés des cordes (prudence, prudence) et avec la cheffe, la canadienne Barbara Hannigan ont enchaîné sans pause sur la Symphonie n°49 de Haydn dite La Passion. Avec force gestes de souffrance Hannigan a fait interpréter, le premier mouvement, l’Adagio de cette symphonie, avec une lenteur et affectation toute romantique, on se serait cru dans du Beethoven (et même plus) avant l’heure ! Elle était très émouvante dans sa gestuelle quitte à nous faire oublier que nous écoutions du Haydn. Les trois autres mouvements étaient plus classiques et dans son comportement et dans sa conduite…

Mais bon c’était surtout pour Les Illuminations que le public était présent. Une chanteuse magnifique et en bonus une cheffe d’orchestre en même temps c’est unique. Alors la voir au cœur même de l’orchestre et chanter avec lui et non devant c’était magique. Il faut dire que l’œuvre est d’exception dans le domaine vocal du XXème siècle. Barbara Hannigan se tournait vers le public, tout en battant la mesure discrètement puis se retournait vers l’orchestre et chantait avec Ji Yoon Park la première violon solo puis avec l’altiste Marc Desmons, elle faisait partie d’un tout et c’est une expérience à voir et entendre ! Ces 22 minutes de ce chef d’œuvre de Britten nous ont, sans jeux de mots, ensoleillés ! Barbara Hannigan était bien la seule , ce 16 juillet a avoir la clef de cette parade sauvage! Un concert d’une heure en voilà une belle expérience. Espérons que cela donnera des idées aux programmateurs.

 

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