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« AUDITORIUM DU PETIT PALAIS » : THOM POIRIER

 

avenue Winston Churchill, Paris 75008

jeudi 15 septembre 2022, 12h30

www.jeunes-talents.org

Présentée par Laurent Bureau, le président de Jeunes Talents, la saison au Petit Palais, débute donc avec un pianiste à poigne et de constitution solide : Thom Poirier. Il proposa un programme de danses de Bach à Liszt.

Il le présenta au public de manière intelligente et très pédagogique. C’est avec L’Ouverture à la française en si mineur  BWV 831 de J.S.Bach qu’il se mit au piano.  C’est plutôt une Ouverture dans le style français (Ouverture nach französischer Art ) qu’on devrait dire. En réalité c’est une sorte de septième partita, une grande suite comportant onze mouvements avec de nombreuses danses, françaises pour la plupart (gavottes, passepieds, bourrées, courante, gigue). Bach sacrifie ici l’allemande règlementaire, mais il inclut une sarabande et conclut par un amusant Echo où il joue des contrastes dynamiques qu’on peut plus apprécier au clavecin (toujours ce dilemme clavecin/piano). Donc suivent une belle série de pièces où l’esprit français règne en maître mais qui pèche quand même par sa longueur.

 

Thom Poirier a pris à bras le corps cette suite, avec beaucoup de vivacité. Il a de l’énergie à revendre ce jeune homme, mais sa suite manquait un peu de nuance, elle était un peu trop d’une pièce…Ah comme il est difficile de jouer Bach (et au piano), surtout qu’avec ce genre de morceau on a tant de versions dans les oreilles (au clavecin c’est une merveille). Le style de Poirier se révéla plus dans Papillons op. 2 de Robert Schumann et là sa puissance pianistique était en phase avec cette composition qui j’ose l’avouer me laisse indifférent. Les pianistes sont fanas de Schumann ! Qui lit encore Jean Paul dont sa prose accompagna toute la vie de Schumann ? Je suis bête de dire cela (comprenne qui pourra ahahah). Comme tout jeune pianiste qui se respecte aujourd’hui, c’est dans Liszt que l’énergie de ce talentueux pianiste se révéla totalement avec cette danse diablesque écrite par Liszt, Mephisto-Valse n°1. Le public était ravi et nous aussi. Le bis qu’il proposa, une belle rêverie, nous démontra qu’il pouvait être un grand romantique, malgré sa carrure de lutteur ! La saison commence bien et on a hâte d’aller écouter la prochaine jeune artiste, une harpiste, Héloïse Carléan-Jones, jeudi prochain, le 22 septembre 2022 . Bon la harpe il faut encore un peu de sous pour qu’elle appartienne à Jeunes Talents, pensez-y…

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