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« AUDITORIUM RADIO FRANCE » : LE PHILHAR – URBANSKI- GLASS – TCHAÏKOVSKY

AUDITORIUM RADIO FRANCE

vendredi 25 octobre 2019

Philip Glass : Symphonique n°12 pour mezzo-soprano orgue et orchestre « Lodger » d’après l’album « Lodger » (1979) de David Bowie et Brian Eno

Angélique Kidjo mezzo soprano

Iveta Apkalina , orgue

Piotr Ilitch Tchaïkovski : Symphonique n°4 en fa mineur opus 36

Orchestre Philharmonique de Radio France

Krzysztof Urbański, direction

L’auditorium de Radio France était plein ce vendredi pour venir, n’en doutant pas, écouter la chanteuse béninoise Angélique Kidjo – à l’entracte de nombreuses places se sont libérées – Hélas le public a du être déçu. Angoissée, ou pas à sa place, la prestation de Kidjo n’avait pas grand intérêt. Mais est-ce que cette douzième symphonie en avait ? Etait-ce du Glass ? Cela y ressemblait mais n’en avait pas la saveur. Certains disaient que ce sont ses petites mains qui, comme pour les musiques de film, avaient travaillé à la composition. Glass voulait faire une trilogie, trois symphonies, à partir des albums de David Bowie Low, Herœs et Lodger. Si la première date de 1992, cette dernière date de 2019! Il n’était réellement pas intéressé par les idées musicales de Lodger et il n’a gardé que les textes de l’album. Bon c’est paraît-il un hommage à Bowie. Disons que c’est un tout petit petit hommage. C’est du minimalisme très minimaliste. Alors qu’est venue faire cette superbe chanteuse dans cette galère? Il faudrait le lui demander ? Chanter avec un orchestre symphonique de grande qualité comme au temps où les jazzmen rêvaient d’être accompagnés par un grand orchestre à corde ? Iveta Apkalina avait quelques belles phrases à interpréter à l’orgue mais on ne peut pas dire que son réel talent ait été mis à contribution. Oublions vite ce Lodger, Entracte !

La quatrième de Tchaïkovski est une des plus intéressantes, étranges, des symphonies du compositeur. Le jeune chef Krzysztof Urbański en a donné une interprétation originale qui est une de ses habitudes chaque fois qu’il dirige une œuvre du répertoire. Il connaît bien le Philhar et c’est surtout les cordes qui étaient sa préoccupation. Sa direction est toujours passionnante à regarder. Il dessine avec ses deux mains ses intentions, une sorte de recomposition aérienne de ses volontés orchestrales. Le Philhar le lui rendait bien passant des pianissimi, des lentamente à des forte avec précision comme faisait Boulez qui aimait lui aussi décortiquer les partitions. Loin de l’hyper-romantisme larmoyant Urbański a fait sonner cette symphonie et surtout l’orchestre avec beaucoup d’intelligence. Le public applaudissait à chaque mouvement et c’est une réelle ovation qu’il a réservée au chef et surtout aux musiciens de l’orchestre. Le fatum n’est pas resté qu’à la porte, il était bien présent ce vendredi à l’auditorium!

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