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« CARTOUCHE » : JEAN-PAUL BELMONDO FAIT MOUCHE !

CARTOUCHE

Film de Philippe de Broca

Avec Jean Paul Belmondo, Claudia Cardinale, Marcel Dalio, Odile Versois, Jean Rochefort.

sortie le 23 octobre 2019

L’HISTOIRE

Révolté par la tyrannie de Malichot, le chef de la truanderie, un jeune et habile voleur nommé Dominique brave son autorité. Il sauve sa vie en s’engageant, sous le nom de Cartouche, dans l’armée, où il se lie d’amitié avec La Taupe et La Douceur. Mais les aléas de la gloire militaire conviennent mal au trio qui déserte après s’être emparé de la solde du régiment. Revenu au repaire de Malichot en compagnie d’une charmante bohémienne appelée Vénus, Dominique distribue son butin aux truands qui aussitôt l’acceptent comme chef.

L’AVIS

Après trois comédies légères, Philippe de Broca tourne Cartouche en 1961. C’est un film d’aventures à gros budget pour lequel les producteurs lui laissent carte blanche. Seul impératif, Jean Paul Belmondo en sera la tête d’affiche.

Le jeune réalisateur (il a vingt huit ans) se lance donc dans une comédie de cape et d’épée échevelée.

En pleine nouvelle vague et dans des décors somptueux, les travellings virtuoses de Philippe de Broca succèdent aux cascades impressionnantes et les scènes de foules, parfaitement maîtrisées, s’enchaînent avec des moments d’intimité qui ne sombrent jamais dans le pathos. Le sentiment se mêle à la fantaisie et les dialogues insolents de Daniel Boulanger soutiennent l’action qui ne faiblit jamais. Les répliques sont courtes, elles fusent et font mouche. Ainsi, lorsque Claudia Cardinale fond devant Jean Paul Belmondo et lui dit Je t’aime, celui-ci lui répond avec sa gouaille, c’est normal, avant de repartir se battre contre les sbires du lieutenant de police. Tout est dit, c’est simple, drôle et efficace.

Jean Paul Belmondo est magnifique, Claudia Cardinale d’une beauté rayonnante, Dalio d’une lâcheté exemplaire, Odile Versois d’une noblesse quasi mutique et Jean Rochefort prouve qu’il est déjà un grand acteur.

En creusant le message, on pourrait même trouver dans cette histoire d’un bandit au grand cœur qui ridiculise l’ordre et le pouvoir, quelques résonances actuelles et sociales. Mais la légèreté du ton, le rythme effréné du film, soutenu par une musique de Georges Delerue qui préfigure celle du Mépris de Jean-Luc Godard, nous emportent jusqu’au bout de cette grande Histoire à la fin grandiose et émouvante.

Grâce à la restauration, le film chatoie dans des bleus et des rouges qui ont retrouvé tout leur éclat originel.

Courez voir Cartouche, une vraie fête du cinéma !

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