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« JAZZ MESSENGERS 7 » : ORNETTE COLEMAN – THIS IS OUR MUSIC

 

 ORNETTE COLEMAN

©DR

 Randolph Denard Ornette Coleman connu sous le nom de d’Ornette Coleman, est né le 9 mars 1930 à Forth Worth, Texas, et décédé le 11 juin 2015 à New York. C’est un saxophone ténor et alto, trompettiste, violoniste et compositeur. Il est un des plus importants compositeurs du mouvement free jazz. Il commença à jouer dans des groupes de Rythm & Blues dans le sud des Etats Unis puis appris en autodidacte l’harmonie et la théorie musicale. En 1954, il épouse la poètesse Jayne Cortez, militante afro-américaine particulièrement connue pour ses lectures publiques souvent accompagnée par des musiciens de jazz. Elle est une des figures littéraires du Black Arts Mouvement. La musique de Coleman reçoit un accueil mitigé. En 1958 il enregistre son premier disque. Il suscite de fortes oppositions, mais la firme Atlantic le soutient. En 1959 il obtient ses premiers engagements dans des clubs de jazz à Los Angeles puis à New York. Avec Charlie Haden à la basse, Ed Blackwell à la batterie, Don Cherry à la trompette il enregistre deux albums importants The Shape of jazz to Come et This is Our Music, titres qui sont plus que des manifestes, des professions de foi.

En 1960 suivra l’album culte Free Jazz. C’était le premier exemple d’improvisation collective avec deux quartets.

 

THIS OUR MUSIC

Le free jazz (ou new thing) est une approche du jazz qui se développe tout d’abord dans les années 1950-60. Le mouvement naît de l’insatisfaction des limites qu’établissaient le be bop, le hard bop de années 1940-50. Considéré comme expérimental et d’avant-garde, le free jazz peut être vu comme une tentative de retour aux racines du jazz, notamment par la dimension religieuse et l’improvisation collective. Le free jazz voulut être aussi une libération culturelle profonde pour les noirs américains noirs en rompant radicalement avec les schémas de la musique occidentale (musique tonale et rythme en binaire ou en ternaire). Le free émerge comme pour contrer l’intérêt grandissant des blancs envers le soul jazz et autres musiques des années cinquante. Plus qu’aucun autre courant du jazz, le free sera l’occasion de revendications sociales des musiciens noirs. En 1965, le saxophoniste, Archie Shepp disait :

« Nous sommes tous convaincus que les formes de la musique de jazz doivent être développées afin de coïncider avec un contexte artistique, social, culturel et économique entièrement nouveau… »

Le batteur, Max Roach dit aussi clairement: « … C’est pourquoi la volonté d’utiliser nos efforts artistiques comme tremplins pour exprimer nos revendications humaines, sociales et politiques est très naturelle. »

Cette idée peut se voir dans les approches des musiciens eux-mêmes, par exemple avec le disque d’Ornette Coleman, This is Our Music. Le développement du be-bop et du free jazz prennent des directions où la musique est plus intellectualisée, moins dansable, et moins commerciale. This is Our Music proclama Ornette Coleman, jusqu’à la fin de sa vie, par sa musique cet artiste continua à la faire sienne, sans aucune concession, une musique qui évolua mais qui vient du blues, de l’improvisation, des racines même de ceux qui l’ont inventée, The Black People…

Ornette Coleman, alto sax, trumpet, violin, Donald Cherry, trompette, Ed Blackwell, batterie, Charlie Haden, basse.

 

Yomiuri-Land Theatre East, Tokyo, Japan July 26,1986

Ornette Coleman and Prime Time Band : Ornette Coleman, alto sax, trumpet, violin, Bern Nix, Charles Ellerbee, guitare, Larry McRae, Albert McDowell, basse, Denardo Coleman, Kamal Sabur, batterie.

 

 

 

 

 

 

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