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« LA BIENNALE DE VENISE » : THE MILK OF DREAMS – 59 ÈME ÉDITION

Giardini, Arsenale

jusqu’au 27 novembre 2022

Bon.. On annonce haut et fort que’il y a 80% de femmes sur les 213 artistes invités! Est-ce si important de le savoir ? Pour notre part, on regarde l’oeuvre et ensuite si on l’apprécie on s’intéresse à l’auteur, qu’importe le sexe ! L’art aurait-il donc un genre ?! 58 pays sont exposés à la Biennale, soit à l’Arsenale soit dans les pavillons des pays dans les Giardini. Il y aurait 195 pays, même pas le tiers sont représentés !

Le pavillon de La Russie, souvent passionnant, est fermé pour cause de démission ( ?), d’autres le sont pour réparation ( ?).

The Milk of Dreams est le titre de la Biennale et il est en rapport à Leonora Carrington. C’était une peintre mexicaine et une comteuse extraordinaire qui adorait inventer des histoires et dessiner des images délirantes.

Le Lait des Rêves (la traduction) est donc un des thèmes principaux où l’onirisme côtoie l’humour noir, avec la représentation des corps, leurs métamorphoses, et aussi le rapport à la technologie.

Le surréalisme est mis à l’honneur dans plus de 1400 œuvres exposées pour l’événement.

Soyons francs les pavillons des pays n’ont pas grand intérêt (le pavillon français est d’une pauvreté artistique, comme souvent ). Les artistes invités ont beaucoup plus d’imagination au pouvoir par rapport au thème proposé. Dans l’ensemble les pays suivent la mode au lieu de l’anticiper et ouvrent grand des portes ouvertes. L’art officiel n’a jamais été très créatif. Il n’y a qu’à regarder le grand prix à qui il a été attribué: Simone Leigh !

Le pavillon américain a été transformé en case africaine style Disneyland avec des statuaires indigne de l’Afrique et des œuvres d’un ridicule achevé ! !

Mais bon elles ont été imaginées par une afro-américaine…alors fermons le ban ! Picasso et d’autres avaient mis l’art africain au même niveau que l’art occidental et s’étaient inspirés pour faire quelques chefs-d’œuvres, mais c’était il y a bien longtemps… Aujourd’hui on est dans une forme d’expression de pacotille,  mais c’est compliqué à critiquer certaines artistes sans se faire traiter de sale mysogine réactionnaire.

Avouons quand même que les quelques œuvres africaines, ou d’Amérique du sud, que l’on rencontre au détour des salles ont plus de tenu que ce que proposent les EU !

– Sandra Mujinga, Igshaan Adams, Monira Al Qadiri, Tau Lewis, sont cent fois plus passionnants ! Une statue fétiche ou même ce que font aujourd’hui au Sénégal au Bénin au Cameroun,  les artistes locaux –  voir les Ougandais Acaye Kerunen and Collin Sekajugo avec l’art local…- ont plus de talent que Madame Simone Leigh !

Bon parlons de ce que l’on a apprécié.

Cette biennale a redécouvert la peinture, la sculpture, au détriment, les années passées, de nombreuses installations abscondes. C’est à l’Arsenale et dans le Pavillon Central que la créativité était présente.

Les artistes avec ce thème s’en sont donnés à cœur joie !

Mire Lee, Teresa Sola, Elias Sime, La Seduzuione Del Cyborg (une vingtaine d’artistes) sont parmi quelques artistes qui nous ont interpellées.

Le pavillon de la Nouvelle Zélande avec Paradise Camps de la samoane Yuki KIhara et son détournement en photo de la peinture de Gauguin et le mouvement Queers et assez drôle.

La Biennale a aussi dédié l’espace Esedra devenu Piazza Ukraine. Une installation représente une pyramide de sacs de sable. L’installation a été organisée par Borys Filonenko, Lizaveta German, Maria Lanko, conservateurs du pavillon ukrainien, et conçue par l’architecte ukrainienne Dana Kosmina. Un lieu de débat, de dialogue en faveur de la culture du pays en guerre.

Pas évident que nous reviendrons voir la prochaine Biennale si Venise ferme ses portes au public et décide un certain quota…bof on pourra s’en passer, Disneyland est toujours ouvert… Euh…60 ans c’est l’âge de la retraite non ? …En France oui…mais pas pour longtemps…alors le pavillon français ne va pas la prendre alors…pour la 60ème édition?

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