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« LA FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ» : MARCEL L’HERBIER – YVES THOS

« LA FONDATION JÉRÔME SEYDOUX-PATHÉ» : MARCEL L’HERBIER – YVES THOS

Fondation Jérôme Seydoux-Pathé

73 Avenue des Gobelins 75013

Rétrospective Marcel L’Herbier, réalisateur

Du 19 mai au 15 juin 2021

Exposition Yves Thos, affichiste

Du 19 mai au 17 juillet 2021

©DR

Comme la majorité des lieux culturels, la Fondation Jérôme Seydoux-Pathé réouvrira ses portes le mercredi 19 mai. En plus d’offrir à ses spectateurs une sublime rétrospective dédiée à Marcel L’Herbier, elle inaugurera un nouvel espace, Le Studio, également conçu par l’architecte Renzo Piano. À la fois salon de thé et espace de vente (DVD, livres), il sera également possible d’y consulter des ouvrages et des films sur des postes informatiques dédiés à cet effet.

« Faire un film, c’est inventer une musique d’images, de sons, de rythmes; c’est composer des valeurs visuelles, sans aucune équivalence dans un autre art. » Marcel l’Herbier (1931)

Figure de proue du cinéma français d’avant-garde des années 1920, Marcel L’Herbier est un pionnier du cinématographe. Cinéaste parfois injustement oublié, il a pourtant signé de nombreux chefs-d’œuvre au même titre que ses grands modèles : Cecil B. DeMille et Erich von Stroheim. Érudit avec un goût prononcé pour la littérature, « ce théoricien, esthète et ouvrier du septième art », comme s’y réfère Jean Dréville, est saisi par la fièvre du cinéma alors qu’il assiste à une projection de Forfaiture (1915) de Cecil B. DeMille. En 1916, il rejoint la Section Cinématographique de l’Armée où il est en charge de la réalisation d’actualités.

©DR

Revenu à Paris, Marcel L’Herbier se rattache à la première avant-garde cinématographique aux côtés de Louis Delluc, Germaine Dulac, Abel Gance, René Clair et Jean Epstein partageant ce désir d’expérimenter un nouveau langage plastique, poétique et symbolique. Repéré par Léon Gaumont, il intègre sa société pour laquelle il tourne plusieurs longs métrages. En 1919, Marcel L’Herbier entreprend la réalisation de Rose-France, un premier essai poétique aux valeurs patriotiques. Avec L’Homme du Large, il développe sa grammaire visuelle en proposant un montage et des cadrages inédits.

En 1921, tourné in situ à l’Alhambra de Grenade, El Dorado. Il souhaite reproduire visuellement le mal-être de son héroïne et le traduit par un jeu d’images floues, ce qui est perçu comme une défaillance technique par le producteur. Suite à ses désaccords avec son producteur, Marcel L’Herbier crée sa propre société de production, Cinégraphic, afin de choisir les projets qui le passionnent tels que l’essai expérimental de son ami et collaborateur Claude Autant-Lara (Faits-divers, 1923). Pour son premier film autoproduit, il s’intéresse à l’œuvre de Léon Tolstoï intitulée Résurrection qui n’aboutira jamais en raison de sa santé.

©DR

En 1924, Marcel L’Herbier s’entoure de membres de l’avant-garde artistique tels que le peintre Fernand Léger, le décorateur Alberto Cavalcanti, l’architecte Robert Mallet-Stevens ou encore le couturier Paul Poiret pour la confection d’une « histoire féérique » mêlant arts décoratifs et futurisme : L’Inhumaine. En 1926, il collabore avec la société de production Albatros pour la transposition de l’œuvre Feu Mathias Pascal de Luigi Pirandello à l’écran. Afin de réaliser cette épopée, le personnage principal est interprété par le charismatique Ivan Mosjoukine et les lieux de prises de vue sont variés.

 

©COLLECTION CHRISTOPHEL

Pour son avant-dernier film muet, il transpose L’Argent d’Émile Zola (1891) dans la finance du Paris contemporain en s’installant dans le palais Brongniart. Il y élabore tout un répertoire de méthodes de prises de vue et propose des innovations techniques pour s’adapter à l’intérieur du bâtiment. Le quotidien de ce tournage et l’ensemble de ces inventions sont évoqués dans le moyen métrage de Jean Dréville, présent sur le plateau (Autour de L’Argent, 1928). À l’avènement du cinéma sonore, Marcel L’Herbier poursuit sa carrière en s’inspirant d’ouvrages littéraires tels que Le Bonheur (1934) d’Henri Bernstein avec Gaby Morlay et Charles Boyer. Trois ans plus tard, il orchestre un remake de l’œuvre à l’origine de son exaltation cinématographique, Forfaiture, avec Sessue Hayakawa reprenant son propre rôle.

Films projetés :

L’Argent 1928 (3h30)

Autour de lArgent de Jean Dréville, 1929 (41min) Documentaire

Le Bercail de Marcel L’Herbier, 1919 (1h10)

Le Carnaval des Vérités de Marcel L’Herbier, 1920 (1h27)

Le Diable au Cœur de Marcel L’Herbier, 1928 (2h)

El Dorado de Marcel L’Herbier, 1921 (1h40)

Feu Mathias Pascal de Marcel L’Herbier, 1926 (2h50)

L’Homme du Large de Marcel L’Herbier, 1920 (1h25)

L’Inhumaine de Marcel L’Herbier, 1924 (2h05)

Résurrection (Rushes) de Marcel L’Herbier, 1923 (13min)

©DR

Toutes les projections seront accompagnées par les pianistes issus de la classe d’improvisation de Jean-François Zygel (Conservatoire National Supérieur de Musique et de Danse de Paris).

Yves Thos vient à peine de disparaître (octobre 2020) ; tout le monde le connaît sans le savoir. Il peint ses premières affiches pour Pathé-Cinéma dans les années 50. La Dolce Vita, Goldfinger, On ne vit que deux fois, La Femme et le Pantin, Cartouche, L’Homme de Rio, Il Bidone …c’est lui mais aussi Uncle Ben’s, Oasis, et des aventures du journal Pilote. On lui doit plus de 250 affiches. Un livre écrit par les commissaires de l’exposition – Guillaume Boulangé et Christian Rolot – a été édité chez Deuxième Époque . Une belle expo en perspective…

Pour toutes informations supplémentaires sur les projections, les horaires

http://www.fondation-jeromeseydoux-pathe.com

 

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