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« L’ŒIL À LA CAMÉRA » CINQUANTE ANS D’IMAGES

Un livre de souvenirs de Jean-François Robin

L’Harmattan – Graveurs de Mémoires – 2022 – 184 pages

La quatrième de couverture nous dit : Pour un chef opérateur, la finalité du tournage d’un film est d’en enregistrer les images. Celles-là resteront, fixées à jamais sur une pellicule ou dans un fichier numérique, et de plus, elles sont reproductibles. On pourra les revoir à chaque fois que le film sera diffusé, dans son intégralité, en extraits ou en photographies. Ce livre raconte donc les images, les souvenirs et les rencontres qui ont illustré ma carrière d’opérateur de prise de vues tout au long des quatre-vingt-dix films que j’ai tournés. Des images de tous ceux qui gravitent autour de la création, des images de ceux qui sont en haut de l’affiche et des autres qui restent dans l’ombre, des images du hors champ qui se cache derrière l’écran. Enfin, les images des films qui ont fait l’histoire. Elles sont précieuses et il faut les conserver parce qu’elles constituent une mémoire du cinéma et que chaque art a besoin d’une mémoire.

Jean-Francois Robin, c’est Les Bronzés, L’Amour Braque, Le Plein de Super, 37°2, IP5, Nelly et Monsieur Arnaud, Le Bossu, La Fille du Puisatier…mais c’est aussi l’auteur de Raté Maman, Anatomie d’un Week-End Libertin, Bach Jean-Sébastien, Ampère, Apollinaire Guillaume dans la collection naissance d’une vocation, ,…nous avions parlé de ces livres et nous l’avions interviewé sur le site (15/12/2014). Avec L’œil à la Caméra ce sont des anecdotes, des histoires courtes, bien rangées dans la boîte à souvenirs qu’il raconte sur les actrices, (Faye Dunaway, Julia Migenes, Julia Roberts, Sophie Marceau…), les réalisateurs ( Sautet, De Broca, Demy, Campion..…), les photographes ( Boubat, Doisneau…), les écrivains ( Sartre, Toussaint, Perec, Ginsberg…) et les politiques (Mitterrand, Lang, Giscard…). Ils sont tous passés sous ses lumières, et là c’est sous sa plume incisive. La plupart de ces petites histoires sont teintées d’humour, elles font parties de l’histoire du cinéma et donnent un véritable éclairage de l’envers du décor. Son livre se lit très vite, dommage qu’il y manque des illustrations et pour un écrivain qui vote aux César oser écrire nominé et par deux fois dans le même paragraphe, il y a comme un poil dans la fenêtre ! On y trouve souvent des phrases joliment tournées au coin de chapitres, comme celle en bas de la page 107 qui résume bien ce qu’il est : « Depuis les frères Lumières, l’opérateur est un voyeur qui regarde par les portes entrouvertes, qui fignole ses sujets, les cajole et les magnifie. Il est un badaud du monde qui l’entoure et je suis fier d’avoir été un badaud toute ma vie. ». Voilà un livre qui va faire rêver les futurs opérateurs de prise de vues et nous sommes ravi de vous présenter ce séduisant livre.

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