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« MAX LINDER » : PIFFF 2021 – N°1

 

24 Bd Poissonnière, 75009 Paris

Enfin le Max Linder croule sous l’hémoglobine après une attente d’un an grâce aux virus (éh éh aujourd’hui à 19h30 un hommage à ces virus qui nous emmerdent, Ebola Syndrome (1996) du Hong Kongais Herman Yau… dangereux de violer des femmes…) .

Le festival a commencé avec un film d’actualité, un Giallo à l’espagnole d’Alex de la Iglesia : Veneciafrenia. Venise croule, s’effondre, par la présence des touristes qui viennent par milliers. Leur faire peur serait une bonne idée pour qu’ils fuient ailleurs. C’est ce qui va arriver à des jeunes espagnoles qui sont venus enterrer la vie de jeune fille de leur copine…Ce sera dans le sang bien sûr que va se perpétrer cette cérémonie ! Un slasher sur fond de carnaval, de manifestations anti-touristes, on est dans la triste réalité actuelle. Enfin ces villes flotantes de 4000 personnes qui provoquent l’aqua alta sont récemment interdites et la cité des doges envisage de limiter l’entrée des touristes. Aujourd’hui c’est le métro à 18heures sur les grands axes de la ville, même le Ghetto qui était si tranquille est devenu une usine à fric pour touristes. Pour revenir sur le film, le scénario est parfait, une vraie critique de notre société de consommation, une mise en scène implacable et brillante, avec des scènes fantastiques (celle du palais qui sombre sous l’eau, le théâtre abandonné et immergé, le meurtre sur un pont pris pour une mascarade carnavalesque par les touristes qui la filme avec leur p….de téléphone…les assassinats sur Canal Grande, à la Giudecca ..). Venise est très présente à l’image, les comédiens très investis, la photo de Pablo Rosso est superbe et la musique du talentueux Roque Baños est toujours efficace. Il a composé pour tous les films de De La Iglesia. Manque peut-être un peu de sang…ahahah

Du sang on s’en est pris plein les yeux avec V/H/S.94, un film à sketches ahurissants, c’est le quatrième volet de cette franchise, et peut-être un des mieux réussis. On y retrouve Simon Barrett, le déjanté Timo Tjahjanto, et puis Chloe Okuno, Ryan Prowns et Jennifer Reeder (réalisatrice du très mauvais Knive and Skin, du récompensé par le festival LGBT, Signature Move  …).

Hier, jeudi 2 décembre on a pu revoir, peut-être un des meilleurs films, avec Delicatessen, de Jean-Pierre Jeunet en collaboration avec Marc Caro: La Cité des Enfants Perdus. Le film qui date de 1995 n’a pas pris une ride et quel casting ( Daniel Emilfork, Ron Perlman, Dominique Pinon) et la musique inoubliable de Badalamenti. Une belle leçon de cinéma.

On ne peut pas en dire autant du premier film de Corinna Faith : The Power. Une histoire d’infirmière traumatisée par le noir (le film se passe en Angleterre en 1974 pendant les coupures d’électricité), une histoire de fantôme avec une fin à la mode très #metoo. Le scénario a d’énormes faiblesses, des incohérences, pas de vrais enjeux dramatiques, même pas peur – les scènes derrière les vitres de l’hôpital sont quand même réussies…et une fin d‘une banalité…ah on n’est pas chez Carpenter.  La musique de Gazelle Twin et Max Wardener est intéressante.

Heureusement et on le garde pour la fin, il y avait le chef-d’œuvre de toute une vie, le film de Phil Tippett : Mad God. (voir papier sur le site pour L’Étrange Festival). Pour tous les fans de Star Wars, Robocop, Jurassic ParkTippett est l’inventeur des animations avant les créations par ordinateur. Une féerie de 84 minutes qu’il faut voir sur grand écran comme celui magnifique du Max Linder. Aujourd’hui vendredi 3 décembre,  il y a du sang avec Evil Dead Trap, Ebola Syndrome, une redécouverte de Gaspar Noé : Seul Contre Tous (1998) et une surprise Absolute Denial de Ryan Braund. Á suivre donc et… Que la peur soit avec VOUS !

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