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THÉÂTRE DES CHAMPS ÉLYSÉES : LA FLÛTE ENCHANTÉE – KLAPISCH – ROTH

©DR

15 Avenue Montaigne 75008 Paris

jusqu’au 24 novembre 2023

soirée du jeudi 16 novembre 2023

Cyrille Dubois:Tamino
Regula Mühlemann : Pamina
Florent Karrer :Papageno
Catherine Trottmann : Papagena
Jean Teitgen : Sarastro
Marc Mauillon : Monostatos
Aleksandra Olczyk : La Reine de la Nuit
Judith van Wanroij : La Première Dame
Isabelle Druet : La Deuxième Dame
Marion Lebègue : La Troisième Dame
Ugo Rabec : Le Premier prêtre – Le Deuxième homme d’armes
Blaise Rantoanina : Le Deuxième prêtre – Le Premier homme d’armes
Josef Wagner : Le narrateur

Les Siècles
Chœur Unikanti-Maîtrise des Hauts-de-Seine : direction Gaël Darchen

François-Xavier Roth : direction
Cédric Klapisch : mise en scène
Clémence Bezat : scénographie
Stéphane Rolland et Pierre Martinez : costumes
Alexis Kavyrchine : lumières
Niccolo Casas : création d’images digitales
Stéphane Blanquet : illustrations animaux et monstres
Atelier de Sèvres : animation vidéo

Bon mais qu’est-ce qui se passe au TCE ! Où sont les mises en scène originales, où sont les metteurs en scène qui ont des idées, qui nous font rêver ? La flûte n’est-ce pas ce que voulait faire Mozart ? On sait depuis René Clair que les réalisateurs de cinéma ne sont pas des metteurs en scène d’opéra. On a l’impression qu’ils sont timorés par rapport aux exigences musicales.

© Vincent Pontet

Cédric Klapisch, on apprécie ses films, bon il n’a pas révolutionné l’écriture cinématographique mais son cinéma se regardent avec beaucoup de plaisir. Ici il fait une mise en scène conventionnelle avec des illustrations digitales d’une telle pauvreté qu’elles procurent un ennui mortel. Les costumes, les décors sont laids. On a vu au TCE, dans un autre temps, une flûte enchanteresse ! Aujourd’hui on a le droit à de l’eau tiède, c’est notre époque qui veut cela. La bonne idée, mettre les textes en français. Bon il s’est amusé à les écrire à la sauce 2023, pourquoi pas, cela permet à Papageno – Florent Karrer – bon baryton d’avoir un franc succès. Avec sa Papaguena – Catherine Trottmann –  leur duo fait toujours recette auprès des spectateurs. Alors et la Reine et ses deux airs ? Et bien – Aleksandra Olczyk – a eu des ennuis de justesse, elle s’en est aperçue…dur dur pour elle, mais comme le public est sourd, il lui a fait un triomphe.

Beinh tu vas continuer sur ce qui ne t’a pas emballé ? Bon on passera sur le Tamino avec un drôle d’accent allemand et un rôle qui n’est pas fait pour Cyrille Dubois, c’est un bon chanteur français, lui aussi a un costume épouvantable, une sorte de Méphistophélès de pacotille. Et les autres rôles aussi décevants ? Et bien non, En premier lieu, Marc Mauillon, en Monostratos (d’après le livret il est Maure, plus possible de le faire ainsi aujourd’hui !) à tout point de vue, avec son timbre, son accent, son jeu de scène, nous a totalement emballé ! La Pamina de Regula Mühlemann était bien, mais elle ne nous a pas émue dans ses deux magnifiques airs. Les Dames – Judith van Wanroij, Isabelle Druet, Marion Lebègue – étaient parfaites et leur jeu de scène était une bonne idée de Klapisch, il faut le reconnaitre, Jean Teitgen a une belle voix, il manquait peut-être de basse mais vocalement superbe. Le grand air avec chœur nous a quand même enchanté. Le chœur lui était grandiose, même si son accoutrement était profondément insupportable à regarder. Non celui qui a retenu le plus notre attention, c’était quand même la vision orchestrale de François-Xavier Roth, une première pour lui et son orchestre. On l’a beaucoup apprécié. Il a doté Les Siècles, d’instruments viennois de l’époque ce qui fait qu’il y avait de belles couleurs musicales. Il y avait même des effets, avec des bruits d’oiseaux et autres sons d’ambiance pour ne pas nous déplaire. Encore une fois, un opéra où il fallait fermer les yeux. Mais comme aurait pu le dire Papageno, en français, faute de grive on mange des merles ! Triste époque. Allez quand même vous faire une opinion, les spectateurs eux avaient l’air enthousiaste…mais pas tous quand même…Cette production partira à Compiègne le 3 décembre et à Tourcoing les 9 et 10 décembre…c’est vrai que cette flûte a un petit côté province…Où sont donc les belles mises en scène d’antan du TCE ! Nostalgie quand tu nous tiens !

 

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