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« VIVA L’OPÉRA » : LE CLASSIQUE 10 – WOLFGANG AMADEUS MOZART (6)

WOLFGANG AMADEUS MOZART (6)

Cosi Fan Tutte (Ainsi font-elles toutes), K. 588 (1790, Vienne)

C’est le succès de la reprise des Noces de Figaro en 1789, bien supérieur au demi-succès de Don Giovanni, jugé trop difficile, qui entraîne la commande viennoise d’un nouvel opéra, le troisième que Mozart va réaliser avec Da Ponte. Opéra buffa en Italie. Cosi Fan tutte Ossia la Scuoma degli Amanti (Elles font toutes de même, ou l’école des amants) est rapidement composé au cours du dernier trimestre 1789 et créé à Vienne le 26 janvier 1790 au théâtre de la cour (Burgtheater).

Comédie de mœurs, facile et légère, dont l’une des sources premières serait l’Orlando furioso de l’Arioste. Cosi fan tutte construit son intrigue autour d’un pari : deux jeunes gens peuvent-ils, sous l’effet d’un déguisement, faire la preuve de l’infidélité de leurs amantes, chacun parvenant à séduire la fiancée de l’autre ? En fait cet opéra pose la question qui domine toute la dramaturgie mozartienne : celle de l’identité de chaque être. Qui est qui ? Qui aime qui ? La vérité de l’amour n’est-elle pas celle qui apparaît sous le travestissement ? Nous sommes en présence d’un chef-d’œuvre absolu, par la qualité de l’orchestre mozartien, dans la perspective d’un XVIIIème siècle épanoui. Cette commande est la dernière de Joseph II. L’empereur meurt le 20 février 1790 et les représentations de Cosi sont interrompues. Joseph II, son fils, régnera que deux ans, Da Ponte est congédié par le nouvel empereur et Mozart n’est pas invité au sacre… « Tout est froid pour moi, d’un froid de glace » écrit-il.

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Encore une version référence pour cet opéra ! Gundula Janowitz : Fiordiligi, Dorabella :Christa Ludwig, Olivera Miljakovic : Despina, Luigi Alva : Ferrando, Hermann Prey : Guglielmo, Walter Berry :Don Alfonso. Les chœurs et l’Orchestre Philharmonique de Vienne sous la direction de Karl Böhm. La mise en scène est de Václav Kašlík

La Clemenza di Tito K.621, (1791) sur un livret de Caterino Mazzolà d’après Pietro Metastasio

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1791, il reste 11 dernier mois d’existence à Mozart. Quelle qualité de compositions dans ce laps de temps ! Au mois d’août c’est le troisième voyage de Mozart à Prague où il doit y faire représenter le grand opéria seria qui lui a été commandé pour le couronnement de Léopold II, roi de Bohème, La Clémence de Titus. Composé rapidement il est créé le 6 septembre. Il y a une certaine ironie dans cette commande sachant que Mozart n’avait pas été convié au couronnement de l’empereur. En fait c’est Salieri qui devait le composer mais surchargé de travail, la tâche est revenue à Mozart. Ici c’est un opéra noble par excellence.

L’ambitieuse Vitellia aime Titus qui lui préfère Bérénice. Sextus, fou d’amour pour Vitellia qui le manipule, consent malgré lui, à tuer Titus, son ami. Titus renonce par devoir à Bérénice, et choisit d’épouser Servilla, la sœur de Sextus. Apprenant les sentiments profonds de Servilla et d’Annius, Titus s’engage alors, à épouser Vitellia, qui ignore ce choix et pousse Sextus à l’irréparable. Le Capitole est en feu mais Titus échappe à la mort. Sextus est arrêté ; pour préserver Vitellia, il endosse seul le complot devant le Sénat et devant Titus qui le condamnent à mort. Prise de remords, Vitellia abandonne ses rêves de pouvoir et avoue sa trahison. Magnanime, refusant de régner par la terreur, Titus pardonne tout et à tous sous les ovations de ses sujets

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C’est une version de 1980 à Vienne avec James Levine et le Wiener Philharmoniker, Tito : Eric Tappy, Sesto : Tatiana Troyanos, Vitellia : Carol Neblett, Andino : Anne Howells, Servilia : Catherine Malfitano, Publio : Kurt Rydl, Mise en scène de Tatiana Troyanos, Carol Neblett et Jean-Pierre Ponnelle.

Bonus : Cosi fan Tutte –  Dame Kiri Te Kanawa et Frederica von Stade : «Ah guarda sorella»

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