UA-159350346-1

« VIVA L’OPÉRA » : LE CLASSIQUE 11 – WOLFGANG AMADEUS MOZART (7)

 

 

WOLFGANG AMADEUS MOZART (1756-1791) – (7)

Die Zauberflöte (La Flûte Enchantée) K 620

©DR

Die Zauberflöte (La Flûte Enchantée) K 620 est un opéra chanté en allemand, composé par Mozart sur un livret d’Emmanuel Schikaneder.

©DR

La première représentation a lieu le 30 septembre 1791 dans les faubourgs de Vienne au Théâtre Schikaneder, petite salle en bois fréquentée par un public plus populaire que celui d’une salle d’opéra habituelle. Schikaneder s’est inspiré des contes de Christoph Martin Wieland et August Jacob Liebeskind et Thamos roi d’Egypte drame de Tobias von Gebler. La Flûte Enchantée est le prolongement de Mozart avec ce théâtre. L’empereur Joseph II a permis à cette époque l’ouverture de théâtre libre dans lesquels sont représentés des œuvres en langue allemande. Don Giovanni et le Nozze di Figaro, Cosi fan Tutte, ont eu un succès mitigé dans le domaine de l’opéra italien aristocratique. Mozart accepte la proposition que lui fait Schikaneder d’écrire à nouveau un à la manière populaire de son théâtre avec des effets spéciaux et de la magie, d’autant plus populaire qu’il sera écrit dans une langue intelligible par tous et s’adressera à toutes les classes sociales. La salle de spectacle dispose d’importantes ressources techniques, qui permettent de nombreux effets spéciaux et changements de décor qui abondent dans La Flûte Enchantée et déterminent sa structure dramaturgique. L’œuvre serait la réalisation en acte d’un principe maçonnique fondamental consistant à réaliser en commun un travail à destination spirituelle. Mozart a participé lui-même activement à l’écriture du livret, tandis que Schikaneder aurait composé lui-même certains numéros de musique (comme les deux airs de Papageno et le duo avec Pamina). Mozart avait presque terminé d’écrire la musique lorsqu’il partit pour Prague honorer la commande de son dernier opéra La Clemenza de Tito. Il compose les derniers numéros de La Flûte enchantée à son retour, à la fin du mois de septembre, participe aux répétitions et dirige encore la première représentation, puis la seconde. Il assiste à plusieurs autres représentations au cours du mois d’octobre, joue à l’occasion du glockenspiel, avant de sombrer dans la maladie et de mourir le 5 décembre suivant. Chaque soir selon son épouse, Mozart dans les derniers jours de sa vie suivait dans son lit le déroulement de la Flûte, montre en main, fredonnant les airs. La Flûte Enchantée garda l’affiche pendant plusieurs années. L’opéra connut sa centième représentation en novembre 1792. La première représentation à Paris eut lieu en 1801 sous la forme d’une adaptation française libre.

©DR

Le livret est très compliqué. Égaré en voyage dans un pays inconnu, le prince Tamino est attaqué par un serpent qu’il s’évanouit, sûr de mourir, il est sauvé par les trois dames d’honneur de la Reine de la nuit. Le prince se réveille et voit le corps inanimé du monstre. Se demandant s’il a rêvé ou si quelqu’un lui a sauvé la vie, il entend soudain un air de flûte de Pan et voit arriver Papageno l’oiseleur qui se vante d’avoir tué le serpent. Les trois dames réapparaissent et le punissent de ce mensonge, elles le réduisent au silence en lui fermant la bouche avec un cadenas d’or. Elles révèlent à Tamino qu’elles lui ont sauvé la vie. Elles lui parlent ensuite de Pamina, la fille de la Reine de la nuit. Tamino tombe amoureux de la jeune fille. Les trois dames lui disent de qui Pamina est prisonnière. Aussitôt, Tamino veut la délivrer. Les trois dames libèrent de son cadenas Papageno, en lui faisant promettre de ne plus mentir. Elles remettent également à chacun un instrument qui leur est envoyé par la Reine mère de Pamina. Tamino se voit offrir une flûte enchantée, tandis que Papageno reçoit un carillon magique. Ces instruments les aideront à triompher des épreuves qui les attendent. Les deux hommes partent en quête de Pamina chacun de son côté. Dans le palais de Sarastro, le serviteur Monostatos poursuit désespérément Pamina de ses assiduités. Survient Papageno. Chacun effraie l’autre. Monostatos s’enfuit, et Papageno se trouve seul avec Pamina. Il lui révèle qu’un prince amoureux d’elle va venir la délivrer. Papageno et Pamina espèrent retrouver Tamino. Monostatos les rattrapent. Papageno se souvient alors qu’il possède un carillon magique et s’en sert pour envoûter Monostatos et ses esclaves. Sarastro apparaît. Pamina explique alors à Sarastro qu’elle tente d’échapper à Monostatos. Celui-ci refait alors son apparition, traînant avec lui Tamino qu’il a capturé. Aussitôt Pamina et Tamino se jettent dans les bras l’un de l’autre. Sarastro ordonne alors que Papageno et Tamino soient conduits au Temple des Épreuves. Tamino, Pamina et Papageno devront traverser des épreuves avant de pénétrer dans le Temple de la Lumière qui leur permettra de contrer les machinations de la Reine de la nuit. Tamino réussit toutes les épreuves, Papageno trouve sa Papagena, À la faveur de l’obscurité, Monostatos mène la Reine de la nuit et ses dames vers le temple pour une dernière tentative de meurtre contre Sarastro. Mais le ciel est alors inondé de lumière et elles s’évanouissent dans les ténèbres ainsi que lui. Sarastro et le chœur des prêtres apparaissent pour vanter les mérites des nouveaux initiés, et louer l’union de la force, de la beauté et de la sagesse.

©DR

Une version magique à Hambourg en 1971, mise en scène par Peter Ustinov, Orchestre Philharmonique et Chœur de Hambourg sous la direction de Hors Stein, avec Sarastro :Hans Sotin, Tamino : Nicola Gueda, Pamina : Edith Mathis, la Reine de la nuit : Christina Deutkom, l’Orateur : Dietrich Fischer Dieskau, Les prêtres : Kurt Marshner, Herbert Fliether, Les Dames : Leonore Kirschstein, Paula Page, Cvetka Ahlin, Papageno : William Workman, Papagena : Carole Malone, Monostratos : Franz Grundheber, Geharnischter : Kurt Moll, Helmut Melchert

 

Bonus : Natalie Dessay : La Reine de la Nuit!

 

Articles similaires

Laisser un commentaire