UA-159350346-1

« VIVA L’OPÉRA » : VIVA VERDI 9 – LES VÊPRES SICILIENNES

Giuseppe VERDI – LES VÊPRES SICILIENNES

Les Vêpres Siciliennes occupent une place singulière dans l’œuvre de Verdi ; elles marquent une rupture stylistique après la fameuse trilogie que forment, Rigoletto, Le Trouvère, et La Traviata. L’intrigue compliquée par des coups de théâtre artificiels peut sembler déroutante. Restent une ouverture parmi les plus belles et des moments d’une magnifique inspiration mélodique dont la force emporte l’enthousiasme comme le fameux Et toi Palerme de Procida à l’acte II. Verdi fera traduire en italien son opéra pour la reprise à la Scala de Milan.

Dans les années 1830, se développe en France sous l’impulsion de compositeurs tels que Giacomo Meyerber, Jacques Fromental Halévy le genre du « grand opéra » : œuvres en quatre ou cinq actes, avec distribution et orchestre de grande envergure, ballet, décors et effets de scène spectaculaires, basées sur des intrigues d’origine historique. En 1852, un contrat est signé entre Verdi, qui vient de remporter un immense succès en Italie avec Rigoletto et l’Opéra de Paris, alors même que la mode est un peu passée.

Le livret, confié au plus grand dramaturge français de son époque, Eugène Scribe, ne plaît pas à Verdi qui met du temps à le mettre en musique, Scribe refusant toute modification.

Les Vêpres Siciliennes est un grand opéra en cinq actes sur un livret d’Eugène Scribe et Charles Duveyrier, crée le 13 juin 1855 à l’Opéra de Paris salle Peletier.

Argument :En 1282, à Palerme, la tension est extrême entre les Siciliens et leurs occupants Français. La duchesse Elena porte le deuil de son frère, Frédéric d’Autriche, exécuté sur ordre du gouverneur français, Monforte. Elle est aimée d’Arrigo, jeune patriote sicilien qui vient d’être libéré contre toute attente et auquel le gouverneur a même proposé de rallier la cause des Français. Mais Arrigo refuse cette main tendue et repousse de même le conseil de s’éloigner d’Elena. Procida, chef des patriotes siciliens, retrouve le sol natal après trois années d’exil et il est décidé à encourager la révolte des siens. Arrigo avoue son amour à Elena qui lui demande de venger la mort de son frère et Procida décide de les associer à son projet de soulèvement. Si le gouverneur Monforte manifeste tant d’intérêt pour Arrigo c’est parce qu’il a découvert qu’il est le fils qu’il a eu autrefois avec une jeune Sicilienne qu’il avait enlevée. Il révèle cette parenté inattendue au jeune patriote qui refuse toutes ses avances et s’enfuit, désespéré. Un peu plus tard, au milieu du bal donné par le gouverneur, Elena et Procida informent Arrigo d’une conspiration. Il essaie de mettre son père en garde et au moment où Elena s’élance pour poignarder Monforte, il s’interpose.Tous les conjurés qui maudissent le revirement d’Arrigo, sont arrêtés. Arrigo révèle à Elena emprisonnée les raisons de son geste et elle lui pardonne d’avoir voulu préserver son père. Monforte qui a décidé de faire exécuter Elena et Procida, accepte de les gracier à condition qu’Arrigo l’appelle enfin « mon père ». Arrigo cède et Monforte fait relâcher les prisonniers allant jusqu’à accepter le mariage d’Elena et de son fils. La cérémonie aura lieu le soir même, à l’heure des vêpres. Procida confie à Elena que la cérémonie qui se prépare est une occasion inespérée de pouvoir massacrer les Français désarmés et sans méfiance. Elena, désemparée, veut renoncer à cette union mais Monforte décide d’unir les deux jeunes gens lui-même. Alors Procida donne le signal de faire retentir les cloches et aussitôt, de toute part, les conspirateurs se précipitent sur leurs victimes le poignard à la main.

Teatro alla Scala 1989 – Guido di Monforte:Giorgio Zancanaro; Arrigo:Chris Merrit; Helena:Cheryl Studer Procida:Ferruccio Furlanetto; Orchestre et Chœur de la Scala, direction :Riccardo Muti

Articles similaires

Laisser un commentaire