11 avenue du Président Wilson 75116 Paris
jusqu’au 15 mai 2022
Commissariat général : Madison Cox, Président de la Fondation Pierre Bergé – Yves Saint Laurent, Stephan Janson, Mouna Mekouar
Commissaire associée au Musée d’Art Moderne de Paris : Charlotte Barat, Commissaire d’exposition – Collections historiques
« Quand je travaille, je pense tout le temps à l’art, à la peinture » Yves Saint Laurent
D’un format inédit, YVES SAINT LAURENT AUX MUSÉES est une exposition anniversaire qui se déploie dans six musées parisiens : le Centre Pompidou, le Musée d’Art Moderne de Paris, le Musée du Louvre, le Musée d’Orsay, le Musée National Picasso-Paris et le Musée Yves Saint Laurent Paris. Elle illustre la continuité et la profonde unité des liens que le couturier tisse avec l’art mais aussi avec les collections publiques françaises.
Au Musée d’Art Moderne de Paris (MAM) une vingtaine de modèles du couturier sont mis au milieu de tableaux que possèdent un des plus beaux musées parisiens (gratuit pour les collections permanentes). Le parcours au sein des collections du MAM commence par la superbe salle Raoul Dufy La Fée Electricité avec trois modèles de 1992. La palette de couleurs vives et éclatantes de ces robes brillantes, ductiles, transparentes, se marie bien avec cette immense composition de Dufy. Fasciné par les recherches d’Henri Matisse sur la couleur, le couturier se passionne aussi pour les techniques des papiers découpés qu’il transpose à la couture.
C’est dans la Salle Matisse que des modèles font face à la Danse, décoration monumentale.
En 1966 Saint Laurent ouvre sa première boutique de prêt-à-porter : Vive la Rue clame-t-il. Daniel Buren lui aussi veut que l’art investisse la rue avec un vocabulaire répétitif.
Face à Matisse et sur fond de Buren, des modèles regardent les célèbres bandes.
La collection printemps-été 2001 s’inspire de la palette de Pierre Bonnard. Ce dernier peint par Vuillard regarde ces magnifiques, blouse et jupe en organza imprimées mauve et magenta.
Elles créent une sensation de légèreté qui rappelle la sérénité radieuse et les harmonies colorées qui émanent des tableaux du peintre.
Saint Laurent était fasciné par l’atmosphère étrange et mystérieuse des tableaux de Giorgio Chirico. Il possédait deux toiles de ce peintre et le manteau noir et la robe du soir sont en résonance avec les toiles que possèdent le MAM.
Dans le décor Art Déco face à une femme peinte par Van Dongen ou une autre, nue, de Foujita,
deux modèles du couturier s’invitent, comme s’ils avaient été créés à cette époque des années folles. Qualifiée par la presse de mode colorée, jeune, vivante et audacieuse, la collection haute couture printemps-été 1966 d’Yves Saint Laurent présente trois vestes en lainage jacquard, constitué de motifs géométriques bicolores et/ou tricolores.
Alain Jacquet avait exploité, deux ans auparavant, de tels effets optiques lorsqu’il réinterpréta la célèbre composition d’Edouard Manet. Dans une démarche parallèle à Jacquet, le couturier réalise alors des prototypes qui seront reproduits à échelle industrielle.
C’est dans la rotonde Lucio Fontana que sont installés, comme des œuvres d’art, des vêtements de la collection des années soixante.
Ce sera dans l’immense salle Sonia et Robert Delaunay pour terminer ce chemin Saint Laurent qu’on pourra voir le tableau d’Andy Warhol, Saint Laurent en quadra couleurs.
Grâce à cette mini exposition, Yves Saint Laurent donne envie de revenir dans ces superbes salles du MAM et admirer ces nombreux chefs-d ’œuvres qui l’ont tant inspiré. Yves Saint Laurent, à l’instar de ces artistes, est parvenu à créer lui aussi une œuvre qui est paradoxalement homogène et en perpétuel renouvellement. À suivre dans les autres Musées.
