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[ENTRETIEN] : NICOLAS RIHET – ALBA FILMS, LE CRÉPUSCULE ?

NICOLAS RIHET – ALBA FILMS EN COLÈRE !

La Covid…vide les salles de cinéma, il est intéressant à ce sujet d’analyser la syntaxe employée par les communicants gouvernementaux. C’est le mot non qu’ils mettent à toutes les sauces. Par exemple ils diront ce sont des lieux non essentiels qui seront fermés, ce seront des non ouvertures qui seront effectuées. Si on traduit en bon français cela veut dire en clair: ces lieux sont inutiles, superflus, accessoires, secondaires, donc les salles de cinéma lieux non essentiels qui seront fermés donc en traduction ce sont des lieux donc inutiles… à méditer.

Sophie Bataille, attachée de presse de nombreux et excellents films, a lancé une bouteille à la mer, Nicolas Rihet, jeune distributeur – faut être fou pour faire ce métier – au sein de Alba Films, cherche à s’exprimer. Rapidement il a été entendu et a depuis pas mal parlé dans les médias, sur twiter…Que pouvait-il me dire de plus qu’il n’avait déjà dit ailleurs…Je suis quand même allé l’écouter et l’entendre répéter son incompréhension face aux dictats gouvernementaux. La répétition ne peut pas faire de mal…Il faut que le spectateur lambda comprenne l’inutilité des salles de cinéma ! Si quelques questions pouvaient l’embarrasser il pouvait dire joker..!

Je ne connaissais pas votre société de distribution et en sortant du métro pour venir vous voir je suis tombé sur ce journal qui est distribué gratuitement et cette première page, quelle est votre réaction face à cette publicité ?

 Franchement ce n’est pas nouveau, comme tout un chacun je les ai sur ma tablette, sur mon téléviseur en permanence, c’est la nouvelle époque dans laquelle on est, Canal s’associe à des plates-formes puissantes…

Quand même c’est sur fond noir avec comme accroche un casting de rêve !…Moi j’y vois un faire-part d’une mort programmée, comme Depardieu l’a proclamé, celle du cinéma ! Vous, distributeur et producteur vous n’êtes choqué ?

Le cinéma a 125 ans, beaucoup ont essayé de le tuer et il est encore vivant, il est menacé mais il est loin d’être mort !

Moi lorsque je lis cela, je me dis avec cette offre pourquoi ils nous emmerdent tous ces exploitants pour qu’on réouvre les salles de cinéma ! Le cinéma je l’ai chez moi…

Cela fait plus de vingt ans que je suis dans le cinéma, j’ai entendu mille fois que le cinéma était mort à chaque arrivée d’une technologie. Avec le piratage nous perdons un milliard par an, c’est une vraie catastrophe qui n’est toujours pas résolue, et pourtant en France on a plus de 200 millions d’entrées qui ne se font pas dû qu’aux blockbusters américains mais à toutes les cinématographies du monde, c’est unique. Ce virus effectivement nous met en grande difficulté, comme tous les secteurs, mais ce n’est pas cela qui va nous abattre ! Le cinéma a survécu à plusieurs guerres mondiales, à plusieurs épidémies, moi je suis assez confiant sur l’avenir ; bien sûr ce coup de boutoir, cette pub est provocatrice. J’avais été choqué il y a une dizaine d’années par des publicités de la grande distribution style Carrefour, Auchan, Leclerc, qui en tête de gondole, annonçaient le cinéma à la maison avec des amplis, des écrans géants de télévision et qui employait le terme cinéma pour vendre leur matériel; j’étais jeune et très remonté à l’époque et j’avais appelé les Fédérations et j’avais demandé de savoir ce que l’on pouvait faire pour contrer ces publicités, mais en fait le mot cinéma ne peut pas être protégé, donc ces enseignes pouvaient l’utiliser pour vendre n’importe quoi.J’avais proposé de faire une communication contradictoire et avais imaginé un écran de télé, face à un écran immense qui faisait 20 mètres de base et on faisait un spot où on montrait que l’expérience cinéma était unique et que jamais sur ces écrans de télé on ne pourrait vivre la même chose. Hélas cela n’a pas été réalisé.

Godard disait quand on va au cinéma on lève la tête et quand on regarde la télé on la baisse. Mais est ce que les virus ne sont pas là depuis longtemps et que la covid19 qui vide les salles en ce moment n’est qu’un virus de plus.

Il y a plusieurs niveaux de difficultés, dans chaque crise certains profitent de la période, le modèle streaming personne ne l’avait vu venir, quand Netflix a commencé on se moquait d’eux, la méprisait, aujourd’hui ces plateformes sont les reines du monde.

Quelle est la différence entre ce que vous faites et ce que fait Netflix qui distribue des films ailleurs que dans les salles. Au fait qu’est-ce qu’un distributeur de film ?

Mon métier est totalement différent de celui de Netflix. Un distributeur de film c’est un chef d’orchestre qui va essayer de donner du désir aux gens pour sortir de chez eux.  Avec Netflix, vous êtes dans votre canapé, vous ne faites pas d’effort, vous appuyez sur la touche de votre télécommande, vous pouvez vous lever, aller aux toilettes, ouvrir votre frigo, même interrompre ou accélérer le film. C’est exactement ce que vous faotes depuis des années lorsque vous regardez un film sur une chaîne de télévision, ou un DVD. Avec le cinéma votre démarche est différente.

Les DVD, les VHS participaient à la production des films, non ?

Oui mais l’expérience du cinéma c’est une expérience collective, vous sortez de chez vous, c’est une pensée, un divertissement, on se cultive, on réfléchit, à la maison ce n’est pas la même expérience. Netflix l’a bien compris en proposant énormément d’œuvres du catalogue ancien et des séries, les plateformes permettent d’avoir une sorte de zapping permanent. Quand on est au cinéma on ne change pas de salle en permanence.

Est-ce grâce à vous si les gens vont au cinéma ?

Oui, un peu grâce à nous.

Et de quelle manière ?

On agit déjà en choisissant les projets, un film ne peut pratiquement pas exister sans distributeur. Si vous allez voir une chaîne de télé, automatiquement elle vous demandera qui est votre distributeur.

Êtes-vous la première porte de la production?

Oui la première porte, elle permet à la recherche de financements, mais pas seulement, elle permet aussi de travailler le scénario, parfois même de le réécrire,

Montez-vous alors le projet avec le producteur?

Oui mais il peut arriver que le film a un état plus avancé avec un casting par exemple, le distributeur s’adapte, il peut simplement valider le projet …

Participez- vous financièrement ?

Bien sûr, un film cela coûte très cher, tout le monde cherche de l’argent, avec le producteur nous cherchons ensemble des financements.

Et pour faire connaître le film ?

Alors effectivement c’est le distributeur qui s’occupe de ces dépenses. Il y a plusieurs niveaux d’action : l’achat du film, étranger ou non, ensuite des dépenses pour faire connaître le film. Alors on embauche un ou une attaché(e) de presse, une agence de communication, elles souffrent énormément en ce moment, ce sont de nombreuses entreprises dont on a besoin, c’est pourquoi je parle de cette image de chef d’orchestre, il faut trouver un message qui crée un désir chez le futur spectateur, cela va de l’affichage, les bandes annonces, à mettre sur tous les supports existants et aussi encadrer l’équipe du film pour faire la promotion. Tout cela est organisé par le distributeur. C’est un niveau de risque énorme, avec un travail qui finalement est peu reconnu. Si le film marche cela ne sera pas que grâce au réalisateur mais aussi aux producteurs et au distributeur.

En général les acteurs disent que c’est grâce à eux si le film a du succès et s’il ne marche pas c’est la faute du réalisateur (sourires).

Qui se souvient des grands producteurs du cinéma américain d’hier ? On connaît les titres, parfois les vedettes, les réalisateurs mais on ne connaît plus le nom de ceux qui ont produits les films, ces gens ont disparu alors qu’ils ont permis de faire exister des chefs-d’œuvres. Les distributeurs c’est un peu cela, c’est un rôle essentiel mais sont dans l’ombre.

En ce moment, et c’est terrible, on voit de l’affichage partout pour des films qui devaient sortir et qu’on n’est pas prêt de voir, c’est de l’argent mis à la poubelle en plus des spectateurs qui ne peuvent pas venir dans les salles.

Oui il y a une double peine, l’espace on a dû l’acheter en amont. Le fait de s’arrêter et de redémarrer à cause du virus a coûté très cher à la profession.

Lui il est toujours là, et le gouvernement joue au yoyo avec lui !

Le problème c’est qu’on attend d’un gouvernement qu’il comprenne le secteur auquel il s’adresse, l’échange avec les pouvoirs publics est nécessaire dans tous les secteurs, on a en face de nous des gens qui sont censés connaître les exigences de notre métier, hors ce n’est pas le cas, sortir un film ce n’est pas qu’un problème d’interrupteur, il faut au moins quatre semaines pour mettre la machine en marche, c’est des mois de travail, d’investissements

Eux ils ne voient que les salles, mais pas toute l’organisation qui est indispensable pour qu’un film existe auprès des futurs spectateurs.

Ils pensent qu’on allume la salle et les gens viendront, c’est dramatiquement comique ! Même notre ministre de la culture pense ainsi !

Joker sur ce qu’elle pense …

C’est terrifiant en même temps parce qu’on a besoin de pouvoirs publics compétents pour s’organiser, alors lorsque l’on a affaire à des gens qui méconnaissent notre métier et qui nous envoient dans le mur. On peut comprendre la grande colère et ce qui s’est passé la semaine dernière ! Ouverture des salles le 15 décembre, on nous a laissé préparer nos sorties, dépenser de l’argent de manière colossale, pour apprendre qu’on ne pourra pas ouvrir, cela fait deux fois que l’on fait des affichages, on va le refaire une troisième fois pour rien ? C’est vertigineux quand on y pense…

Il existe un organisme dont son silence est impressionnant…à savoir le CNC

C’est un organisme de tutelle qui dépend de la culture et qui chapeaute le cinéma en France. Il est sous pression maximale, on attend de lui qu’il se manifeste

Vous ne pouvez rien faire administrativement sans passer sous ses fourches caudines non ?

Effectivement il faut des autorisations du CNC pour exercer les professions de producteurs, de distributeurs.. Un film doit être homologué.

Il y a bien sûr des taxes

On est en France, mais il y a des taxes qui sont vertueuses puisqu’elles permettent sur chaque billet de prendre une somme qui est redistribuée au fond de soutien du cinéma français, c’est un modèle unique au monde qu’on nous envie parce que n’importe quels films étrangers va participer à la création française. Le problème c’est qu’il n’y a plus d’entrée, il y a donc un manque à gagner sur cette fameuse TSA, là-aussi c’est la double peine, on demande des efforts au CNC pour nous aider et compenser les pertes énormes mais en même temps il n’a plus de revenu.

En tant que distributeur avez-vous des aides ?

Uniquement sur certains films français.

Parlez-nous d’Alba films

C’est une société qui existe depuis deux ans en tant que distribution, mais celle de production existe depuis sept ans, elle a été fondée par mon épouse Delphine Rihet, l’objectif d’Alba est de faire les deux.

Vous êtes quand même plus fragile que des sociétés comme Gaumont ou Pathé

Détrompez-vous ces sociétés malgré leur puissance ont subit des échecs cuisants et des pertes colossales, heureusement qu’il y a à leur tête des gens compétents comme la famille Seydoux et sont restées dans le giron français. Le cinéma c’est une activité risquée, il faut avoir les reins solides, ce n’est pas du casino et il faut travailler sur plusieurs films en même temps car on ne peut jamais prédire qu’un film sera un succès ou non.

Nous sommes le 16 décembre, vous aviez un film à l’affiche le 28 octobre qui est resté 2 jours à l’affiche à cause du covid !

C’est un film d’animation, 100% loup, un film familiale qui était en tête en terme d’entrées, c’était un énorme investissement pour nous parce que nous avions acheté ce film à un très grand studio allemand, Studio 100, on aurait fait au moins 400 milles entrées, c’était le plus gros succès d’Alba qui nous permettait un investissement sur d’autres films.

Le principe quand on fait un succès c’est de continuer

Evidemment, on est des passionnés..

Avez-vous, je n’aime pas ce terme, une politique en terme de choix,

Non, seulement des rêves.

Donc demain vous pouvez vous occuper d’un polar, d’un film d’horreur ou d’une comédie sentimentale

On est très ouvert, on aime varier les plaisirs.

   

Vous avez donc plusieurs axes

On reçoit des scénarios français, si on adhère on rencontre le porteur du projet, on se réfère au réalisateur ou réalisatrice si ils ou elles ont déjà fait des films.

Comme en France, le réalisateur est le seul maître à bord, avez-vous votre mot à dire pendant la réalisation du film ?

La relation de travail est importante, je ne vais pas aller embêter le réalisateur sur son tournage, en revanche sur le montage image je me permets de donner mon avis dans la mesure où c’est le distributeur qui va livrer le film, le vendre aux exploitants qu’il doit convaincre le public, un chef-d’œuvre sans salle cela ne sert pas à grand chose, donc tout ce travail de conviction, d’accompagnement, c’est nous distributeur qui nous nous en chargeons.

Comment faites-vous pour trouver les films

On va sur les marchés internationaux, il y a quatre grands rendez-vous mondiaux Cannes, Toronto, Los Angeles et Berlin. Ils ont eu lieu de manière virtuelle, on était en zoom avec les vendeurs et ils nous ont envoyé des liens sécurisés.

En ce moment les caisses ne se remplissent pas comment pouvez-vous bloquer un film ?

Qui vous dit que je n’ai pas d’argent ? (rires).

Vous auriez pu dire Joker !

Pour avoir de l’argent il faut faire des acquisitions et ainsi vous générez du chiffre d’affaire,

Combien de temps de travail avant qu’un film sorte en salle ?

Plus d’un an sauf en animation de deux à trois ans !

Allez-vous aux congrès des exploitants ?

C’est important pour nous de leur présenter nos films, en général c’est fin septembre, il a eu lieu, c’était presqu’un miracle, fin septembre à Deauville. On était 22 distributeurs, on a présenté nos films, avec des extraits.

Quand ils voient votre logo, ils pensent tout de suite à qualité ?

On en n’est pas encore là, c’est ce travail que nous faisons, d’où notre énergie, on n’est pas Gaumont, en rentrant dans le top vingt pour une deuxième année, je trouve qu’on a fait du bon boulot !

Alors il faut payer le loyer, les employés, les films qu’on a mis en distribution et qui ne sont pas exploités, ceux qui doivent venir sur le marché, à cause d’un virus et d’un gouvernement qui dit tout et son contraire, comment pouvez-vous vous en sortir, réagir ? Il faut brûler les salles pour qu’on sache que la maison cinéma prend l’eau ?

J’ai vu qu’un exploitant a brûlé un siège symboliquement. Pour le premier confinement on a tous été dans la sidération et tous les Français on réagit de la même manière, c’était en mars; lorsque l’on a réouvert les salles, on était à moins 65% de la fréquentation, c’était la bérézina, on a fait partie avec d’autres distributeurs de ceux qui ont dit, on répond présent, pendant que les Américains, les plus gros d’entre eux, étaient partis, il fallait quand même du courage, nous et d’autres, pour sortir nos films, le 22 juin on l’a fait, on en a sorti cinq, parce qu’on ne peut pas défendre un modèle et reculer quand c’est la guerre (dixit notre président), on a décidé de se battre, fin octobre on était arrivé à moins 50 %, on avait réussi à attirer les gens et cela commençait à devenir positif et le gouvernement nous coupe les ailes le 29 au soir !

Je suis allé voit Adieu les Cons la salle était pleine !

Mais bien sûr, les gens avaient envie d’être ensemble, ce qui est incompréhensible c’est que le protocole sanitaire avait été reconnu par les instances sanitaires, le gouvernement lui-même, on était les bons élèves, aucune étude prouvait que les salles étaient des clusters ou un accélérateur de la pandémie, on a été pris en traître encore une fois le 15 décembre…!

On ne peut plus faire confiance aux discours gouvernementaux, on parle même de Pâques maintenant !

Beaucoup ne pourront pas tenir aussi longtemps, nous n’avons pas les réserves suffisantes. On sait très bien que le 7 janvier on sera dans la même situation !

Le mensonge du 15 décembre vous l’avez cru !

Oui on l’a cru, il y avait des gages de confiance des pouvoirs publics, puisqu’il y avait cette histoire de billet qui devait faire office d’autorisation pour rentrer chez-soi après le couvre-feu ! Le Président comme d’habitude annonçait quelque chose et le gouvernement changeait ou rabotait la décision. Personne n’a consulté les instances professionnelles avant le discours de Castex. Il ne voulait pas discuter avec les professionnels.

Maintenant vous ne pouvez plus avoir confiance

C’est notre gros problème. Moi je plaide pour la profession mais je ne représente que moi-même. Comment croire des gens qui vous donnent une date et qui en définitive ne tiennent pas leurs engagements. Qu’ils soient cohérents, on ne croit pas à leur date de janvier…

J’ai entendu une scientifique qui est très sérieuse dans les études statistiques qu’elle fait et qui dit qu’il n’y a aucune raison que tout s’arrête puisqu’on fait tout de travers et que les dépistages sur la moitié d’une population n’est que de la com..La solution viendra quand tout le monde sera vacciné, donc dans plusieurs mois !

La parole publique est mise à mal, comment allons-nous faire car nous avons totalement perdu confiance en la parole gouvernementale, toute cette énergie qu’on a mise pour le 15 décembre ne serait pas perdue si on ouvrait dans trois semaines, mais on le sait le 7 janvier on nous dira qu’on ne peut pas ouvrir, même le 15, de toute façon ce gouvernement n’a pas compris qu’il faut au moins quatre semaines de travail pour ouvrir le salles, s’il nous disait c’est ok ouvrez la semaine prochaine, on ne pourrait pas ! De plus tous les films de décembre qui étaient prévus seront-ils reculés et mis à une date ultérieure? Car ceux de janvier sont déjà programmés pour sortir ! Comment fait-on ? Nous avons un film le 10 février, on a dix films l’année prochaine à des dates précises, comment fait-on ?

Est-ce que vous vous êtes regroupé pour faire bloc, pour réagir intelligemment ?

Il y a trois fédérations, c’est donc compliqué, on ne regarde pas tous dans la même direction malheureusement.

La covid n’aide pas à avoir un seul discours ?

La seule bonne nouvelle c’est que les exploitants avec seize autres instances professionnelles, dont les distributeurs, viennent de saisir le Conseil d’État, c’est avec le juge des libertés, les restaurateurs ont été déboutés mais le culte a gagné.

Si ma religion est le cinéma j’ai des chances alors !

Il y a une salle à Caen, je crois, qui a fait une projection dans une église ! Pour une fois plus de seize organisations professionnelles se sont regroupées, de la SACD aux exploitants, tout le monde.

On n’oublie le nombre de gens qui perdent de l’argent et l’État le premier.

Tout le monde est perdant et cette impossibilité de se projeter (sans jeu de mots) est insupportable. C’est une tache immense à gérer pour un gouvernement, mais qu’il arrête de nous mentir !

Hélas le bon sens n’est pas de mise aujourd’hui

Nous ne sommes pas plus bête que les autres, nous avons été raisonnables, on nous prend vraiment pour des imbéciles, c’est insupportable en empêchant la population de s’aérer l’esprit en regardant un spectacle, on devient fou.

Il est compliqué à l’heure actuelle de faire un mot de fin à cette interview, je ne peux pas vous dire que je suis ravi de vous avoir rencontré, comme cela se passe d’habitude, je ne suis pas ravi d’avoir entendu ce que vous venez de nous dire, on se quitte avec une certaine haine au cœur…

Je ne sais pas si c’est de la haine mais de la colère c’est sûr…

On pourrai paraphraser dans cette situation un film célèbre : jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien, jusqu’ici tout va bien… Le problème ce n’est pas la chute, c’est l’atterrissage.

Je crains que l’atterrissage soit difficile, mais comme on est dans le combat en tant qu’indépendant, je préfère le prendre comme un combat de plus !

Avez-vous pris des rides ?

Joker !

Je ne peux savoir si vous souriez vous avez votre masque (rires)

Le téléphone sonne un nouveau rendez-vous est pris, pour continuer à en parler, à suivre…

 

 

 

 

 

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