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« LE MAX LINDER PANORAMA » : LE PIFFF 2 /2022

24 Bd Poissonnière, 75009 Paris

Le festival continue jusqu’au 12 décembre 2012

Le festival a bien démarré et le public est toujours très présent. Pour l’instant – trois jours – la programmation est plus fantastique qu’horrifique. Peut-être est-ce l’époque qui veut cela. Le film d’ouverture – SHIN ULTRAMAN – de Shinji Higuchi – est une sorte de film science-fiction qui fait partie de la culture japonaise, un scénario à la Batman avec des effets spéciaux assez étonnants, de l’humour, mais un peu longuet.

Mardi on entra dans le vif du sujet avec du sang, – GLORIOUS – de l’Américaine Rebekh McKendry. Elle en veut à ce pauvre Wes one qui découvre dans les toilettes d’autoroute un glory hole – ahahah – ce n’est pas le lieu où on l’attendrait mais qui va lui faire passer un sale moment ! Tout le contraire de ce conduit…Et oui il va comme de bien entendu offrir son pénis, mais c’est son foi qui intéresse celui qui est, soi-disant- derrière le glory hole… En fait on est dans une story schizophrénique entre gore et rire ! Un film en huis clos féministe ?

La schizophrénie est à la mode dans le cinéma fantastique. Dans la série de film la séance culte le festival offre –

HAUTE TENSION – d’Alexandre AjA (2003). Il est bien mené, assez gore, encore une histoire de schizo, avec une Cécile de France superbe mais la fin n’est pas crédible, il y a trop d’incohérences, dommage car la mise en scène est efficace.

INFLUENCER est un bon film, bien réalisé, par un jeune réalisateur, Kurtis David Harder. Il a déjà quand même trois longs métrages à son actif. Le scénario flirte avec Tom Ripley le personnage créé par Patricia Highsmith, ici il est féminin. Les actrices sont formidables et les lieux de tournages, la Thaïlande, sont magnifiques. On est face à un bon polar loin des films qu’offre en général le PIFFF.

Avec DEMIGOD : THE LEGEND BEGINS (Su Huan-Jen) de Huang Wen-Chang on est plus dans l’axe du festival. Le fantastique, la violence est sur l’écran, c’est sanglant, échevelé, somptueux. La réalisation avec ces marionnettistes de la famille Huang qui perpétue la tradition du budaixi, l’opéra chinois de marionnettes est extraordinaire ! C’est un spectacle inoubliable !

En Anglais il se nomme – LA PEUR -, en France Schizophrenia ?. Cette histoire de récidiviste qui prend son pied en tuant et en créant de la peur est une sorte de docu fiction sur un jeune mec complétement déglingué qu’on a laissé sortir de prison et qui n’est pas revenu à un état normal. On assiste à ses crimes d’une manière quasi documentaire avec une caméra qui hélas en fait des tonnes dans les cadrages, ce qui donne au film des allures de cinéma expérimentale et enlève de la force au projet, on sent tout le temps le cadreur qui filme un acteur qui joue un rôle de tueur ! L’acteur lui est plus vrai que nature et met toute son énergie à jouer son rôle. Le réalisateur Gerald Kargl qui devrait nous placer en tant que voyeur, c’est le but du film, s’est laissé entraîner par son cadreur Klaus Schulze dans un ballet cinématographique qui dénature le propos qui est original et passionnant. Tout le film tient dans Erwin Leder qui est assez impressionnant dans le rôle de cet être anormal, amoral. Il paraît que c’est d’après une histoire vraie. Brrrrr….

Même si le film est dans la série séance culte (1983) c’est le premier grand choc du festival. On espère qu’il y en aura d’autres…Que la peur soit avec vous !

Pour tout renseignements www.pifff.fr

 

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