UA-159350346-1

« THÉÂTRE DES CHAMPS ÉLYSÉES » : BORIS GODOUNOV

©Michel Viala

15 avenue Montaigne 75008 Paris

jusqu’au 7 mars 2024

Il vous reste une soirée pour aller apprécier cette mise en scène classique et intelligente d’Olivier Py, cette direction superbe d’Andris Poga avec l’ONF, le chœur magnifique de l’Opéra National du Capitole ainsi que la maîtrise des Hauts-de Seine. Mais pas d’opéra sans des chanteurs à la hauteur et le plateau est homogène, excellent. En premier lieu un Boris qui chante dans sa langue avec tous les accents de ce Tsar tragique, démoniaque, au bord de la folie, Alexander Roslavets est poignant dans le grand moment qu’est la mort de Godounov.

©Michel Viala

À ses côtés il faudrait tous les citer, un grand Pimène interprété par Roberto Scandiuzzi, Yuri Kissin dans le rôle de Varlan, Marius Brenciu dans celui du Prince Chouïski, Mikhzil Timoshenko, lui aussi russe et cela s’entend dans le rôle d’Andreî Chtchekalov, les femmes ne sont pas en reste même si leur rôle sont courts ( Victoire Bunel, Lila Dufy, Svtelana Lifar).

Le mélange d’époques (costumes, architectures) souligne l’intemporalité de l’œuvre. Bien sûr en mettant en scène cet opéra Py fait planer l’ombre du Tsar Poutine sur le plateau avec ses sbires en Ukraine (superbe voix de Sulkhan Jaiani en Niktitich) en tenue de battle dress et le signe Z dans le décor.

On a le droit à la fameuse longue table qu’apprécie Poutine pour recevoir ses hôtes et puis l’affiche style réalisme socialiste de Poutine et Staline qui se regardent comme un souvenir de la grande URSS. Tout cela fonctionne bien. C’est un opéra où le peuple est présent et les chœurs mis en scène sont éblouissants tant par les costumes que par leur voix. Que c’est agréable de pouvoir garder les yeux et les oreilles ouverts, ce qui est assez rare de nos jours à l’opéra. Nous espérons qu’une captation a été faite cela mériterait d’être vu à la télévision ou avec un DVD. C’était deux heures en Russie et on ne s’en plaint pas ! Curieux non ?

Articles similaires

Laisser un commentaire