UA-159350346-1

« CATHÉDRALE SAINTE-CROIX-DES-ARMÉNIENS » : KONSTANTINOS ALEXOPOULOS

13 rue du Perche 75003 Paris

samedi 16 juillet 2022, 20h

….Avoir vingt ans, des lendemains / Pleins de promesses / Quand l’amour sur nous se penche / … Lorsque l’on voit / Loin devant soi / Rire la vie / Brodée d’espoir, riche de joie Et de folie / II faut boire jusqu’à l’ivresse / Sa jeunesse, c’est ce que chantait l’Arménien, Charles Aznavour. Vingt ans c’est exactement l’âge du pianiste grec Konstantinos Alexopolous qui a donné un récital dans ce lieu arménien, un récital des plus funèbres! Le programme était composé de deux compositions de Kaija Saariaho, pas des plus joyeuses, il faut dire que cette compositrice n’est pas très connue pour sa gaité, ensuite Funérailles en fa mineur de Franz Liszt, une composition écrite pour la mort de son ami Chopin,

de ce même Chopin a suivi la Sonate pour piano n°2 en si bémol majeur op.35 avec la fameuse Marche Funèbre et pour terminer La Danse Macabre de Saint-Saëns revue par Liszt ! Ce jeune et talentueux pianiste se pose déjà le problème de son existence sur cette Terre ! « Est-ce que la vie est juste un prélude à la mort et rien de plus que cela » se demande-t-il en introduction à son programme ! Alors est-ce que toutes ces questions métaphysiques qu’il se pose à l’aube de sa carrière sont sincères ? On le suppose. Vu sa technique incroyable, Alexopolous arrive à faire passer toutes ses émotions à travers son piano et nous entraîne sous ses doigts agiles dans ses questionnements sur la finalité de la vie !

Bigre jouer dans une église catholique un tel programme où la résurrection est la finalité de cette religion est une vision bien macabre de la vie sur terre ? Alexopolous est diplômé de chant byzantin et membre actif du Chœur Animato, la religion il doit l’avoir dans le sang ! Il a commencé à étudier en Grèce, à l’île de Lesbos, puis à Athènes et, pendant quatre ans, il a poursuivi ses études à l’École Normale de Musique Alfred Cortot de Paris, en tant que pianiste avec Jean-Bernard Pommier, Bruno Rigutto, Natalia Michaelidou et avec Julien Masmondet pour la direction d’orchestre.

Lorsque l’on sait que Liszt est tombé en religion sur le coup de la cinquantaine, à entendre Konstantinos Alexopolous on peut se demander si l’âme de l’abbé n’est pas venue le visiter, mais très discrètement…ou pas

Articles similaires

Laisser un commentaire